Le GGL Stadium de Montpellier sera plein pour la réception de l’USAP, programmée ce samedi après-midi dans le cadre de la 22ème journée du Top 14.
Le dernier match à guichets fermés du MHR remonte à deux ans : c’était contre l’Union Bordeaux-Bègles, le 24 avril 2022.
Le MHR s’était alors incliné à domicile sur le score de 22 à 23.
Un retraité passé par Montpellier et Perpignan se confie via L’équipe sur les difficultés rencontrées par Montpellier à remplir son stade. Extrait:
« Au foot, c’est la famille Nicollin. Au hand, c’est l’ère Patrice Canayer, des jeunes qui sortent du centre de formation et y gagnent des titres. C’est pareil avec l’USAP, ne serait-ce qu’en prenant l’exemple du staff 100 % catalan. Que dégage le MHR ? Ce club est tellement instable. Le dernier guichets fermés, c’était le dernier match à Montpellier de deux enfants du club, Louis Picamoles et François Trinh-Duc, mais qui jouaient dans l’équipe d’en face… »
Le Bouclier de Brennus remporté en 2022 n’a rien changé à la faible affluence au stade.
La pôle communication du club s’est confié. Extrait:
« Les résultats sportifs sont déterminants. On a eu un effet billetterie quelques mois après le titre, le public venait car on gagnait. Depuis, c’est plus compliqué, mais on est dans nos objectifs. »
L’ancien manager de Montpellier, Philippe Saint-André s’exprime sans langue de bois. Extrait:
« On arrivait à avoir une base de 8 000 à 10 000 spectateurs mais c’était dur de trouver ces 3, 4 000 dernières personnes qui vont remplir le stade et provoquer cet effet d’attente pour avoir des places. Il y a un noyau de fidèles mais le reste du public est assez volatil. Ça se remplit quand le grand Toulouse vient ou quand les Catalans débarquent. »
En revanche, l’a ferveur ne cesse de monter du côté de l’USAP comme l’explique Vincent Panabieres, le président d’une association de supporters de l’USAP. Extrait:
« Les titres en Pro D2 (2018 et 2021), puis les deux barrages pour le maintien, à Mont-de-Marsan en 2022 et à Grenoble l’année dernière, ont provoqué un énorme retour de l’engouement. Ceux qui étaient enfants lors des finales de 2009 et 2010 s’accrochent désormais à cette nouvelle histoire qui marche bien, avec la même passion que les anciens qui continuent de venir au stade. »
Le président de l’USAP, François Rivière se confie à son tour. Extrait:
« On avait un public habitué au haut de l’affiche, aux titres, donc il a fallu changer le paradigme. C’est un public très chaud mais exigeant. On a beaucoup travaillé sur l’importance du seizième homme, ce n’est pas un cliché à Aimé-Giral, tant les supporters ont pesé dans des matches accrochés. 500 supporters à Oyonnax (14-15, le 23 mars), c’était incroyable. Contre Castres (43-12, 30 mars) et Lyon (51-20, le samedi), les gens restaient dans les tribunes 15-20 minutes à la fin du match pour profiter avec les joueurs. Je n’avais jamais vu ça. »