Jeudi soir, une alerte à la bombe a été déclenchée lors du match opposant le SU Agen au Biarritz Olympique, au Stade Armandie.
Plus de 7 200 spectateurs étaient alors présents dans les tribunes pour assister à ce match.
Parmi les spectateurs : le maire d’Agen, le préfet de Lot-et-Garonne, la directrice départementale de la police ou encore le procureur de la République.
C’est depuis le Stade Armandie, en tant que supporters du SUA, qu’ils ont dû gérer cette situation de crise.
Le commissariat de police a reçu un appel téléphonique de la part d’un individu expliquant qu’un engin explosif était placé dans les toilettes situés sous la tribune Lacroix et qu’il ne restait plus que 15 minutes avant qu’elle ne se déclenche.
On joue alors la 30ème minute de jeu à Armandie et plus de 2 000 supporters sont installés dans cette tribune.
La Dépêche explique que les policiers se sont directement rendus au stade Armandie pour faire évacuer l’arrière de la tribune.
Des fouilles ont ensuite été effectuées dans les toilettes, les faux plafonds, dans les poubelles, en vain.
Dans les tribunes, des recherches sont également effectuées, pour le même résultat.
Les recherches ont été poursuivies jusqu’à la fin du match.
Le match n’a pas été interrompu comme l’explique Thomas Léger, le directeur général du SUA. Extrait:
“En accord avec les autorités il a été décidé de ne pas interrompre le match et d’évacuer toutes affaires cessantes le stade. L’appel téléphonique était douteux, le laps de temps de la supposée menace était dépassé. Par ailleurs évacuer plus de 7 000 personnes d’une enceinte sportive représente aussi des dangers, il peut y avoir un mouvement de foule.”
Une fois le match terminé, les spectateurs ont été évacués en douceur.
Le SUA a porté plainte et une enquête est en cours pour tenter d’identifier l’auteur de l’appel. Extrait:
“Nous allons évidemment déposer plante. Il s’agissait heureusement d’une fausse alerte, mais il a quand même fallu évacuer Armandie immédiatement dès la fin du match. Il y a un préjudice commercial pour les espaces restauration, pour les partenaires qui avaient leurs invités, etc.”
Le président Jean-François Fonteneau s’est confié via Sud-Ouest.
Il évoque un manque à gagner de 30 000 euros. Extrait:
« Nous subissons une perte financière importante puisque nous avons été contraints à la fermeture des buvettes et salons à la suite de l’évacuation du public, juste après le coup de sifflet final. Je pense que nous sommes sur un manque d’au moins 30 000 euros. C’est donc une mauvaise opération pour nous. Mais nous avons strictement suivi les consignes de la préfecture. Fort heureusement, les spectateurs ont quitté Armandie dans le calme. Cette alerte, lancée une demi-heure après le coup d’envoi de la rencontre, a généré une forte inquiétude. Y compris parmi les joueurs qui, à la mi-temps, ont eu vent de cette information qui commençait à bruisser. »
Le maire de la Ville d’Agen, Jean Dionis a exprimé sa grande colère. Extrait:
« Il faut que les personnes à l’origine de ces actes soient poursuivies et très durement sanctionnées. Il y a toujours une prise de risque à gérer une assistance de plus de 7 000 personnes dans ce genre de contexte. »
Il explique aussi pourquoi le match n’a pas été interrompu. Extrait:
« Nous avons un historique de ces affaires-là. Céder à la panique, c’est donner raison à ceux qui veulent perturber la vie sociale. La démarche, c’est on a une alerte, on la prend au sérieux, on fouille, on ne trouve rien et donc on continue. »
Les investigations se poursuivent, même si la tâche risque de s’avérer ardue : l’appel aurait été passé depuis un téléphone jetable.
Affaire à suivre…