L’ouvreur international Français Romain Ntamack s’apprête à jouer une demi-finale de Champions Cup avec Toulouse, contre les Harlequins, dimanche au Stadium de Toulouse.
Interrogé via Midi Olympique, le joueur du club de la Ville Rose a fait un point sur sa forme, lui qui a repris la compétition il y a quelques semaines déjà.
Il explique avoir de bonnes sensations et être à 100% depuis un mois désormais. Extrait:
Les sensations sont plutôt bonnes. Effectivement, j’ai repris à 100 % rugby, avec le retour à la compétition, depuis un mois. Je me sens bien et les automatismes sont vite revenus. Physiquement, c’est de mieux en mieux aussi. J’arrive à encaisser les semaines assez facilement. Je suis content car tout le travail effectué en amont, pendant ma blessure, paye aujourd’hui. J’en ressens les bienfaits.
Il ne s’attendait d’ailleurs pas à être à l’aise si rapidement dans son jeu. Extrait:
Je m’étais conditionné en me disant que les premiers mois seraient peut-être un peu compliqués rugbystiquement, que je ne devais pas me prendre la tête avec le niveau de jeu qui serait le mien. Je savais, après une telle blessure, que certaines choses n’allaient pas me satisfaire. Mais, en fait, je me sens plutôt très bien et je suis assez satisfait de mes prestations, de tous les matchs que j’ai rejoués depuis ma reprise. Honnêtement, je suis même surpris.
Peut-être par le fait d’avoir très vite travaillé la vision du jeu, à travers des exercices, notamment de skills. Cela m’a sûrement permis de me retrouver rapidement à l’aise sur le terrain.
Il affirme que sa bonne rééducation lui a permis de gagner du temps. Extrait:
Oui, les choses ont été bien faites durant cette période même si j’étais conscient que rien ne remplaçait la compétition et le terrain. Voilà pourquoi il était logique que certaines choses ne me conviennent pas lors de ma reprise. Finalement, je suis assez content de mon jeu. Je disais récemment que je n’étais pas à 100 % mais j’ai l’impression que je vais vite m’en rapprocher. C’est très bien, d’autant que les matchs à gros enjeu sont là. Ce n’était pas simple de les appréhender après huit mois sans jouer.
Depuis ma rééducation, à chaque fois je franchis une étape, j’essaye justement de ne pas me retenir et de ne pas avoir d’appréhension par rapport au genou. Donc j’ai un peu un foncé tête baissée, pour ne pas me poser de questions et pour ne pas dénaturer mon jeu lors de ma reprise. Après, il ne faut pas trop en faire sur le terrain. L’idée, c’est de reproduire ce que je faisais avant : prendre les intervalles quand ils s’ouvrent devant moi, saisir les opportunités quand elles se présentent et faire toujours jouer les coéquipiers. Disons que je pensais, non pas perdre mon jeu, mais avoir besoin de davantage de temps pour pleinement le retrouver.
Il ne cache pas non plus que la stabilité du groupe Toulousain lui permet de rapidement retrouver de bonnes sensations dans le jeu. Extrait:
Avoir les mêmes joueurs à mes côtés a accéléré le processus. Les repères ne se perdent pas, et on les a vite retrouvés avec Antoine en 9, Pita en 12 ou Thomas (Ramos) quand il joue en 15. Franchement, ce sont des mecs avec qui je me trouve les yeux fermés. Les automatismes et le leadership sont revenus naturellement. Mais, malheureusement pour lui et peut-être heureusement pour moi, j’ai un peu bénéficié de la blessure de Thomas (à la crête iliaque, NDLR) au moment où je reprenais. Sinon, j’aurais sûrement démarré sur le banc certains matchs importants. Cela m’a permis de me lancer dans le grand bain très rapidement.
Pour conclure, Romain Ntamack explique que son objectif était justement de jouer ces phases finales de la Champions Cup. Il savoure. Extrait:
Oui, c’était un objectif. Mais, au vu des prestations des uns et des autres tout au long de la saison, je ne m’attendais vraiment pas à reprendre comme cela. Je m’étais plutôt préparé à avoir des bouts de match et du temps de jeu par-ci par-là. Bref, revenir petit à petit. Là, j’ai été lancé dans le grand bain des phases finales, encore une fois par le biais de la blessure de Thomas. À l’arrivée, je ne me suis pas posé de questions et je me suis remis dans le rythme.