Le manager de Toulouse, Ugo Mola s’est confié en conférence de presse pour évoquer la demi-finale de Champions Cup à venir contre les Harlequins, programmée ce dimanche au Stadium.
Ce§dernier évoque un rythme effréné pour son équipe. Extrait:
Le rythme est quand même un peu effréné ces dernières semaines, ce qui est valable un peu pour toutes les équipes hormis nos amis irlandais. Les clubs anglais et français avaient tous des matchs un peu importants à jouer et c’est vrai que nous avons géré notre semaine d’abord en récupération du match du Racing qui nous a forcément un peu impactés en termes d’intensité.
Après, nous avons plutôt été sur une semaine classique avec l’avantage de gagner un jour de récupération en ayant joué le samedi. L’énergie a été plutôt élevée de la part de nos joueurs mais comme quand on prépare ce genre d’événements. Et encore plus particulièrement lorsqu’il se déroule pas loin de chez nous.
Il savoure le fait de pouvoir recevoir cette demi-finale. Extrait:
Nous avons tout fait pour nous retrouver là à ce moment-là. Tout n’était pas dépendant de nous mais en finissant premiers de cette compétition sur la phase de poules, nous espérions qu’à terme, nous puissions éventuellement jouer une demi-finale à domicile. Donc quand tu te mets en ordre de marche et que tu mets tous les ingrédients pour arriver à être là, évidemment que c’est un peu plus confortable que de voyager.
Nous avons connu quelques écueils les années passées mais nous ne pouvons pas mettre nos défaites sur ce point-là. Mais dans tous les cas, c’est quand même très confortable. Nous le voyons sur la journée d’aujourd’hui où nous nous donnons rendez-vous directement au stade pour la mise en place. Et nous nous donnerons rendez-vous ce soir à l’hôtel tranquillement. Nous sommes sur un rythme beaucoup plus simple, qui ne nous fait pas gagner les matchs pour autant mais qui ne puise peut-être pas trop d’énergie.
Dans la foulée, il donne son avis sur l’équipe Anglaise des Harlequins. Extrait:
Ce qui est évident, c’est que nous avons un tout autre adversaire que celui rencontré lors de la 2e journée à Londres (victoire de Toulouse 47-19, NDLR). C’est une équipe qui a réalisé pas mal de choses de très haut niveau avec beaucoup d’individualités de classe internationale que je ne vais pas toutes vous citer entre Dombrandt, Smith, Green ou encore Esterhuizen.
Mais au-delà de ça, je lis et regarde un peu tout ce qui a été dit sur les Harlequins et on sous-estime peut-être le travail de leurs avants qui, sur les matchs au Racing et à Bordeaux, a été déterminant pour gagner à l’extérieur. Quand on connaît la difficulté de notre championnat sur les phases de conquête, la qualité des équipes de Bordeaux et du Racing sur leurs paquets d’avants, ils ont été rudement remis en question.
Donc penser ce que cela va être un match ouvert à cinq ou six essais de moyenne pour les deux équipes, ce qui est un peu notre cas depuis quelque temps, serait se tromper de chemin ou de guerre. Attendons-nous déjà à un rude combat sur le jeu d’avants et le jeu au sol qui reste une des marques de fabrique des Harlequins.
Selon lui, son groupe a montré qu’il était capable de gagner des titres cette saison. Extrait:
Ce groupe a montré qu’il était capable de gagner des titres ce qui n’est pas toujours le cas et n’est pas aisé. On banalise parfois le fait de gagner mais il n’y en a qu’un qui gagne donc il faut se souvenir que c’est dur. Les contextes dans lesquels nous avons joué les dernières demi-finales n’étaient pas simples (face au Leinster, NDLR). Nous n’avons pas trouvé les clés et nous sommes mis de temps en temps des balles dans le pied donc il faut que ce groupe se serve de cette expérience-là.
Ce sont des gamins que j’ai eus entre 19 et 21 ans et qui maintenant ont entre 26 et 30 ans. Ce ne sont plus les mêmes, ils se sont aguerris aux joutes internationales, en jouant des demi-finales régulièrement. Ce n’est pas neutre d’en être à la sixième d’affilée. Cela montre aussi la difficulté de titre-là dans une compétition relevée, différente, de niveau international où il faut répondre avec tous tes atouts le jour J.
Force est de reconnaître que cela n’a pas toujours été le cas et j’espère que nous serons à la hauteur de notre adversaire qui est flamboyant ces derniers temps et de l’environnement et de l’enceinte. Ce n’est pas un objectif, c’est le chemin que nous avons décidé de prendre et à nous de saisir les opportunités pour passer un tour de plus.
Pour gagner un titre, et nous avons eu la chance d’en gagner quatre en l’espace de cinq ans, il faut que tout soit aligné. Et dès la demi-finale, qui est souvent un match très disputé et serré, il faut être en ordre de marche et en mesure de faire valoir tes qualités. La seule frustration que je peux avoir, c’est quand je finis un match et que l’équipe n’a pas eu le rendement et le niveau qui sont les siens au moment où l’on jouait. Et aujourd’hui, j’ai la sensation quand je les vois fonctionner, que nous aurons, je l’espère, le niveau qui doit être le nôtre demain après-midi.
Cette équipe-là a beaucoup d’appétit, elle a envie de marquer son histoire et son passage au Stade Toulousain. Cette génération est un peu différente et pour marquer son passage, il faut en gagner des demi-finales, et beaucoup. Pour l’instant c’est pas mal mais ils n’ont pas encore marqué l’histoire du club comme certaines générations.