Le pilier droit de l’Union Bordeaux-Bègles, Ben Tameifuna ne cesse d’impressionner.
Le très solide pilier Bordelais effectue une très belle saison avec l’UBB.
Interrogé via Sud-Ouest, ce-dernier indique avoir évolué avec le temps.
Il a pris en maturité. Extrait:
« C’est important de trouver l’équilibre entre le rugby et les moments à côté. Je pense que j’ai mis entre cinq et six ans à le trouver. On me dit que je suis comme un vin, que je deviens meilleur avec l’âge.
Il y a dix ans, quand on me disait de passer à la récup, je disais non parce que je voulais vite rentrer pour jouer à la PlayStation. Maintenant, je passe plus de temps au club pour les massages, le bain froid… Avec l’âge, tu comprends que tu dois faire attention à ton corps, car c’est ton outil de travail. »
Il ne manque pas de remercier sa femme. Extrait:
« Ma femme, c’est ma deuxième coach. Elle a une grande influence. Quand je vais trop haut, elle me calme, quand je suis trop calme, elle me pousse. Elle fait partie de mon succès. »
Ancienne basketteuse, sa femme confirme que Ben Tameifuna est plus sérieux désormais. Extrait:
« Je l’ai rencontré juste avant qu’il quitte Paris. Il prend tout vraiment plus sérieusement. Il travaille très dur, reste concentré. Je ne suis pas tout le temps obligée de le pousser. Il s’améliore. On développe de nouvelles routines tous les deux : manger mieux, ne rien faire les lendemains de match si ce n’est une petite balade. Il lui arrive même de venir au club certains jours de repos pour faire des séances supplémentaires de récupération. »
Le manager de l’UBB, Yannick Bru explique être impressionné par son pilier droit. Extrait:
« Depuis Census Johnston au Stade Toulousain, je n’avais jamais vu un pilier droit faire une performance aussi accomplie. J’avais l’image d’un joueur très doué, peut-être un peu fantasque. J’ai découvert un leader responsable. Il nous amène la densité et l’impact dont a besoin notre rugby. »
Jean-Baptiste Poux, coach en charge de la mêlée Girondine dit le plus grand bien de son joueur. Extrait:
« C’est un doué, il a un physique hors norme, il sait tout faire. Mais le fait qu’il arrive à aussi bien enchaîner, c’est surtout mental, dans sa capacité à répéter les efforts et tout ce que ça demande à côté. Il a 32 ans, il sait qu’il vit ses dernières années rugby, il ne veut pas gâcher sa fin de carrière.
Il y a une forme de stabilité dans sa vie. Il est devenu père, il est plus responsable, ça a un effet sur ses performances sur le terrain. On le sent plus mature. »
Thibaud Giroud conclut. Extrait:
« La clé, c’est de maintenir son poids. Il peut en prendre très vite et le chiffre peut être élevé. Mais dès qu’il fait un excès, le lendemain, il sait qu’il va réguler. C’est un joueur mature qui se connaît. Après la semaine de vacances, il est revenu au poids. Il sait que sinon, c’est dur de rebatailler derrière pour revenir à l’équilibre ».