Philippe Spanghero s’est confié via L’équipe.
Philippe porte le nom d’une famille qui compte plus de trente joueurs de rugby.
Forcément, cela interpelle.
Ce-dernier a indiqué que nombreux sont ceux qui lui demandent qui est son père. Extrait:
« “Toi, tu es le fils de qui ?” J’ai grandi avec cette question. Ça m’a marqué. C’est étrange, déroutant… »
Son père et son frère ont joué au rugby. Extrait:
« Mon frère a dix ans de plus que moi, et je me souviens d’être allé le voir pour sa première sélection en équipe de France juniors à Cahors (Lot). Au moment de la Marseillaise, j’ai vu la fierté dans les yeux de mon père… Inconsciemment, l’enfant que j’étais s’est dit que s’il ne faisait pas pareil, il n’aurait pas droit au même regard. »
Philippe Spanghero n’a pas connu le rugby professionnel. Extrait:
« Je ne me suis jamais senti obligé de faire du rugby, j’ai été encouragé à pratiquer d’autres sports, mais je me dis que factuellement ce n’est pas possible que tous mes cousins, moi, mon frère se retrouvent au rugby sans qu’il y ait une incitation non dite.
C’est la capacité à franchir le dernier palier, celui du haut niveau, qui décide de toi. Je fais partie de ceux que ça a complètement inhibés. »
Pour conclure, il ne cache pas que le nom Spanghero n’est pas facile à porter pour lui. Extrait:
« Quand tu portes un nom, il n’y a aucune indulgence : les gens disent que tu es là car tu t’appelles Spanghero. Sans compter les maladresses des personnes qui t’entraînent. Un jour, à Toulouse, après deux ou trois mauvais matches, un coach m’a dit : “J’ai honte que tu portes le même nom que Walter.”
Quand je vois les jeunes joueurs d’aujourd’hui, comme Romain Ntamack, je trouve qu’ils ont une forme de détachement admirable par rapport à cela, au poids qui pourrait peser sur eux. Moi, je n’avais pas ça, tout se mélangeait dans ma tête et, cet héritage, il n’était pas du tout léger. »