Le LOU Rugby se retrouve en difficulté sportive cette saison.
Les Lyonnais vont manquer le top 6 et doivent encore se battre pour leur maintien.
Interrogé via Midi Olympique, le pilier gauche du LOU, Sébastien Taofifenua confirme que son club est en difficulté cette saison. Extrait:
C’est un peu contrasté. Nous ne faisons pas une grande saison avec le club. Et ça, c’est difficile à vivre. Je n’ai pas joué le maintien beaucoup de fois dans ma carrière, une fois à Perpignan quand nous étions descendus en 2014. J’avais oublié à quel point c’était usant mentalement et physiquement. C’est très très dur.
Nous avons vraiment l’impression d’être parti sur un cycle de deux semaines où l’on revient et on se dit à peu près la même chose. Nous en prenons 40 à l’extérieur et il faut essayer de basculer pour gagner à la maison. C’est une saison vraiment particulière et nous n’avons pas l’habitude de vivre cela. J’espère que nous allons nous en sortir et en sortir grandi. Que cela va nous servir pour le futur.
Il revient ensuite sur la défaite concédée contre Toulon à Mayol, le week-end dernier. Extrait:
C’est sûr que nous avons eu des lundis plus difficiles. Par rapport à l’état d’esprit, il n’y a rien à dire sur le match du week-end dernier. Nous avons montré que nous avons été présents. Nous avons réussi à surprendre un peu Toulon et nous à nous rassurer sur l’état d’esprit. Nous pouvons préparer la suite un peu plus confiant.
Sur le plan personnel, il explique prendre tout ce qu’il y a à prendre. Extrait:
Depuis que nous avons repris avec le Lou, j’ai eu la chance de faire un match de préparation à la Coupe du monde avec le XV de France en août. Ensuite, d’enchaîner sur le tournoi parce qu’il y a eu des blessés, mais tout ce qu’il y a à prendre, je le prends ! Je n’ai pas une grande expérience internationale donc c’est que du plus pour moi.
Il précise avoir pris un plaisir incroyable à jouer avec son frère Romain en équipe de France. Extrait:
C’est incroyable. Je pense que je ne m’étais jamais rendu compte de la chance que c’était. Car pour nous, c’est un peu une habitude de jouer ensemble. Mais je m’en suis vraiment aperçu quand nous avons commencé à enchaîner les matchs des Bleus tous les deux. Se dire que nous avons réussi à être là au même moment ensemble. Et nous avons pu réunir toute la famille à Lyon pour le dernier match du tournoi, avec tout le monde, même notre petit frère Killian, monté de Biarritz. C’est le plus beau souvenir rugbystique qui me restera avec mon frère.
Il le côtoie d’ailleurs au quotidien au LOU Rugby. Extrait:
Oh, c’est comme un collègue de travail, mais on se voit un peu plus que les autres (il sourit). Après, c’est sûr que nous n’avons même plus besoin de nous parler pour communiquer. Depuis tout petits, nous avons toujours été très proches. C’est hyper naturel. Nous avons la chance d’avoir fait de belles choses ensemble. Là, nous comptons les matchs, il nous en reste trois ensemble. J’espère que nous aurons la chance de jouer les trois, pour le club et puis pour nous aussi.
Dans la foulée, il espère pouvoir jouer la Tournée estivale avec le XV de France. Extrait:
Il y a du monde… Si le sélectionneur fait appel à moi, ce sera avec grand plaisir et beaucoup d’appétit que j’y retournerai cet été. J’espère faire partie du groupe. Même si j’avais été sélectionné en 2017, c’est un peu nouveau pour moi. Maintenant, que j’ai remis le pied dedans, j’ai envie d’y rester le plus longtemps possible.
Au mois de décembre dernier, Sébastien Taofifenua avait tiré la sonnette d’alarme estimant que les joueurs du LOU devaient avoir une véritable prise de conscience en raison des mauvais résultats.
Il s’en souvient et estime avoir tiré cette sonnette d’alarme trop tôt dans la saison. Extrait:
C’était peut-être un peu tôt pour en parler, mais je sentais que dans notre saison, nous n’étions pas prêts à basculer sur le haut du tableau. Les mots ont été forts mais je ne les regrette pas car nous voyons où nous en sommes aujourd’hui et si nous ne nous étions pas préparés un minimum, il y aurait pu avoir un accident. Et la réalité du championnat, c’est que lorsque tu n’es pas capable de gagner à l’extérieur, c’est compliqué d’espérer autre chose que le maintien.
Je pense que nous avons lâché trop de matchs trop facilement et c’est mentalement qu’il y a un souci dans notre effectif. Ce sont des points qui ont été bien identifié par le staff et celui-ci travaille bien sur cela. Il nous reste un match à l’extérieur (Montpellier ndlr) – peut-être le plus important de l’année -, à nous de bien le préparer sur cet aspect-là. C’est vraiment quelque chose que l’on essaie d’améliorer.
Pour conclure, il rappelle que le LOU a les cartes entre les mains pour assurer son maintien. Extrait:
Nous avons la chance d’avoir les cartes entre nos mains. À nous de jouer trois « finales ». Je ne sais pas si c’est le fait de savoir nos familles dans les tribunes, d’avoir nos repères sur le terrain… Mais c’est différent, nous sommes complètement libérés à domicile. Nous ne fermons pas le jeu et c’est ce qui fait notre force à domicile. Je suis content, car à Toulon, cela a failli nous sourire. Notre ADN, c’est de jouer et il ne faut pas fermer le jeu.