Le manager du Stade-Toulousain, Ugo Mola s’est confié via La Dépêche à l’approche de la finale de Champions Cup contre le Leinster, programmée ce samedi à Tottenham.
Ce-dernier ne manque pas d’encenser son groupe.
Il est en admiration devant l’état d’esprit de ses joueurs. Extrait:
Je ne sais plus trop comment les qualifier tant ils sont à la fois en phase avec les événements qu’ils sont capables de jouer, en phase avec leur génération et puis déconcertants à l’approche d’événements comme ça où parfois, le jeu, la légèreté, l’insouciance, malgré le fait qu’il vieillisse tous un petit peu, prend toujours un peu le dessus. Parce que je pense que nous abordons tout ça comme un jeu et une chance incroyable de se retrouver là.
Selon lui, les deux équipes qui vont s’affronter sont en grande forme. Extrait:
Je crois que les deux équipes sont plutôt dans une dynamique positive. De toute façon, tu n’arrives pas au bout de ce genre de compétition sans que tu enclenches des dynamiques positives. La sensation que j’ai, comme je le disais en préambule, c’est que l’approche et la capacité qu’ils ont malgré leur jeune âge à appréhender des événements comme ça nous permet d’avoir une sorte, je ne sais pas si c’est d’insouciance, mais de capacité à les vivre pleinement. Je leur disais que j’avais une énorme confiance en ce groupe et évidemment dans l’équipe que l’on aligne.
Dans cette saison attaquée mi-juillet, avec des joueurs qui se sont préparés pour faire une Coupe du monde, qui sont revenus, repartis, certains ont d’autres objectifs à terme, nous sommes passés par tous les états. Nous avons l’impression d’avoir vécu quatre saisons dans une mais ce qui nous caractérise, c’est cette forme de karma permanent où tout le monde se sent bien, est content et a envie de se revoir. Nous ne nous forçons pas donc j’espère que cela se retranscrira sur les résultats du week-end.
Selon lui, pour la première fois, c’est le Leinster qui s’est adapté au jeu Toulousain et pas l’inverse. Extrait:
Je ne sais pas. Peut-être que pour la première fois, le Leinster s’est un petit peu adapté à nous et nous peut-être un peu moins. Après, ce genre de composition d’équipe, ils l’ont déjà réalisé contre des adversaires réputés forts devant donc très certainement qu’ils nous mettent sur le même plan que des équipes comme La Rochelle. Le rugby aujourd’hui se joue à 23 et évidemment, la constitution du banc pour terminer le match revêt une importance quasi identique à celle de démarrer.
Il se veut optimiste pour cette finale qui se jouera bien évidemment sur terrain neutre. Extrait:
C’est une finale, déjà. Nous ne sommes plus sur le terrain des demies. Nous ne sommes pas au Leinster. Nous sommes sur un terrain neutre. C’est ce qui pourrait nous amener à être plutôt optimistes. Au-delà de l’adversaire, qui est plus que respectable. C’est une équipe incroyable. C’est l’équipe d’Irlande à 90 % de son effectif. Nous ne les présentons plus. Ils ont cette capacité à jouer ensemble, avec une compétition qui est un peu formatée pour leur rythme à eux. Nous, nous nous concentrons sur nous et ce qui est sûr, c’est qu’on a fait évoluer notre approche de manière à ne pas penser qu’avec les mêmes ingrédients, nous allions avoir un résultat différent.
Nous avons fait évoluer certaines choses. Notamment le choix de la composition d’équipe. Cette capacité aussi peut-être à être plus constants tout le long du match. Nous nous sommes rapprochés aussi du monde arbitral avec la venue de Mathieu Raynal dans la semaine pour nous donner la possibilité de ne pas perdre le match sur de l’indiscipline ou des choses qui pourraient nous échapper. Nous avons essayé de maîtriser le plus grand nombre de paramètres. Nous savons que nous ne pouvons compter que sur nous, sur ce qui caractérise ces joueurs. Cette capacité à prendre du plaisir à jouer ensemble. Ce match, nous avons envie de le jouer. Nous avons vraiment envie de le jouer.
À l’image de la composition d’équipe aussi, ils se sont adaptés aux circonstances et à l’équipe qu’ils vont rencontrer. Le club rayonne sur l’Irlande depuis quelque temps. Je ne sais pas si nous on peut considérer qu’on rayonne, mais en tous les cas nous sommes présents depuis quelque temps maintenant sur le très haut niveau français et européen. Il y a beaucoup de similitudes. Nous allons nous partager une dixième étoile. Reste à savoir de quel côté elle tombera.
Évidemment, ce sont des clubs qui ont des similitudes dans la formation, dans la capacité à faire jouer beaucoup de joueurs. Je crois que nous sommes les deux clubs qui faisons jouer le plus de joueurs dans une saison de manière assez régulière. Nous en sommes à 57 de notre côté, je crois qu’ils sont tout autant dans la double compétition qu’ils jouent. Oui il y a beaucoup de similitudes. Une stabilité aussi en termes de staff, même s’il y a un nouvel entraîneur en chef (Nienaber, NDLR). L’environnement reste quand même assez stable. Il y a évidemment beaucoup de choses qui nous rapprochent. Mais il y en a aussi quelques-unes qui nous différencient et j’espère qu’on aura l’occasion de les montrer demain après-midi.