Le demi-de-mêlée et capitaine du Stade-Toulousain, Antoine Dupont s’est confié via Midi Olympique suite à la victoire remportée en finale de la Champions Cup contre le Leinster, ce samedi.
Ce-dernier évoque un pur bonheur. Extrait:
C’est un pur bonheur tout simplement. Ce sont des émotions qui sont dures à décrire à travers des mots. On s’entraîne dur pour ça et on sait que, quand on est aussi proche de toucher au trophée, il faut arriver au bout. On le sait d’autant mieux pour avoir perdu en demi-finale ces deux dernières années. C’est vraiment un pur bonheur.
Il explique comment Toulouse s’est motivé lors de cette rencontre. Extrait:
On s’est dit que c’était dur pour nous, mais eux aussi étaient en difficulté. On a vu que les joueurs adverses étaient marqués et on a vu qu’il y avait des solutions. Dans des prolongations, on sait qu’il faut aller chercher dans nos retranchements. Après, c’est le money time et il n’y a pas de questions à se poser. Il faut juste se lancer dans la bataille et rien lâcher. Dans ces moments, il faut s’entraider et avoir un état d’esprit hors du commun. Ces minutes se jouent avant tout dans la tête. Et c’est là-dessus qu’on détermine le vainqueur dans ce contexte.
Selon lui, ce scénario rend la victoire encore plus belle. Extrait:
Oui, peut-être. On a senti beaucoup de tension. Après l’essai du Leinster, il y avait une ferveur incroyable de leur côté. Nous étions dans l’adversité à cet instant-là. Nous avons aussi l’expérience de ces matchs maintenant, de ces moments pour ne pas s’affoler, pour rester nous-mêmes, pour jouer notre rugby et garder notre confiance. Mais, si on avait gagné plus simplement, j’aurais dit oui aussi (rires).
On a beaucoup parlé du contexte qui n’avait pas été favorable les deux dernières fois. L’an dernier, le scénario ne nous a pas aidés. On a progressé cette saison. On se sentait plus costauds, plus confiants et plus complets. On savait qu’il faudrait être au maximum de notre potentiel pour obtenir une victoire. Surtout que le Leinster est une équipe contre laquelle on a du mal à manœuvrer. Battre un adversaire aussi beau ajoute à l’intensité. Disons que c’est un plus pour nos souvenirs d’hommes.
Dans la foulée, il ne manque pas de pester contre certaines décisions arbitrales. Extrait:
Nous sommes toujours obligés de nous adapter à ce que propose l’adversaire. C’est une phase où le joueur qui “contre-rucke” ne peut plus taper sur le bras du numéro 9. C’est ce qu’on nous dit depuis un an, que ce n’est plus toléré. J’ai été très surpris de voir que c’était autorisé aujourd’hui. J’ai essayé d’échanger là-dessus avec l’arbitre, il m’a répondu qu’il ne voyait pas de soucis.
J’ai cherché à trouvé d’autre moyens, avec notamment des rucks plus propres. Doris est très fort dans ce secteur. On a trouvé des solutions par le jeu au pied, sur lequel j’ai été chanceux par moments. La stratégie était bonne et l’équipe a su jouer par moments sur les extérieurs, comme sur l’essai de Matthis (Lebel).
Pour conclure, Antoine Dupont a parlé de ses grattages dans le jeu au sol. Extrait:
Ce n’était pas prévu mais des opportunités se sont présentées pendant le match. Cela vient aussi de mon passage à 7 où les rucks sont importants. Il faut pouvoir contester. Je l’ai travaillé, ce que je ne faisais pas de manière spécifique jusque-là. C’est un bonus pour moi.