S’il y a bien une qualité que l’on peut attribuer à Sergio Parisse, c’est sa fidélité. Dans toute sa carrière de rugbyman professionnel – démarrée en 2002 et achevée 21 ans plus tard – il a été l’homme de trois clubs seulement – Benetton Trévise, Stade français et RC Toulon – et d’un pays, l’Italie, sous les couleurs duquel il a joué 142 fois.
Aujourd’hui entraîneur en charge de la touche au RC Toulon, c’est tout normal qu’il a répondu à l’invitation de son ami et manager Mathieu Bastareaud pour le lancement de la saison 2 du BastaShow, à regarder en exclusivité sur RugbyPass TV.
Interrogé au sujet de sa longévité exceptionnelle dans le rugby de très haut niveau, l’ancien troisième-ligne âgé aujourd’hui (et jusqu’au 12 septembre) de 40 ans, donne une réponse très simple.
« Je pense que c’est une prise de conscience », révèle-t-il. « On est tous passé à l’âge où – 20, 24, 25 ans – tu sens qu’il n’y a rien qui peut t’arrêter. Et en fait, tu négliges quelques petites choses.
Et quand t’arrives à 30-32 ans, tu dis que le corps ne répond plus comme avant. Et tu commences à prendre plus en considération la récupération, l’importance d’avoir une hygiène de vie importante – le sommeil, ton alimentation, plein de petites choses.
Avant, tu ne te rends pas compte à quel point c’est important. Si aujourd’hui je devais refaire ma carrière, peut-être aurais-je commencé à prendre un petit plus soin de mon corps au début. J’ai arrêté ma carrière à presque 40 ans. Et à partir de 30,31 ans, tu te dis qu’il faut faire attention, veiller sur plein de petites choses. C’est ça qui m’a permis de jouer huit ans de plus. »
L’importance de l’entourage
Cette prise de conscience, Parisse l’a eue sur le tard, lorsqu’il a ressenti les premiers signes que son corps pouvait le lâcher. « Dans les années 2017-2018, j’ai eu deux-trois déchirures, des problèmes au mollet », se souvient-il. « Ma femme me disait que j’étais en train de trop tirer la corde, sur mon corps.
Je me suis posé des questions. Grâce au soutien de mon entourage, j’ai pu passer ces moments de difficulté. J’ai eu des doutes et j’ai réussi à les surpasser.
Quand tu es joueur et que les choses se passent bien, tout va bien. Mais quand tu es en difficulté, c’est là qu’il faut aller chercher au plus profond de toi. J’ai eu la chance d’avoir un entourage très sain autour de moi et c’est très important. »
Via Rugby Pass