Ce jeudi soir, Provence Rugby s’est incliné à domicile contre le FC Grenoble (22-23), en demi-finale de Pro D2.
C’est une terrible désillusion pour le leader du championnat qui avait pour ambition de découvrir le Top 14 dès cet été.
Interrogé via Midi Olympique à l’issue de la rencontre, le manager de Provence Rugby, Mauricio Reggiardo a exprimé sa grosse déception.
Il ne pensait vraiment pas que son équipe pouvait s’incliner. Extrait:
On est déçus. C’est normal. On n’a pas envisagé ce résultat. On est tombés sur une équipe qui avait l’expérience des phases finales. Grenoble a été efficace, notamment en première période. En deuxième période, il y a eu le drop qui a fait mal. C’est une très bonne équipe, on le savait. Nous, on a été indisciplinés. On a perdu cinq ballons en touche. On rentre deux fois dans les 22 mètres dans le money-time et on ne marque pas. On n’est pas en phase régulière, il faut marquer. On n’a pas été bons. Je suis déçu, mais c’est le rugby.
Il faut accepter. On n’a pas de regret, mais on a de la déception de ne pas se payer. C’était une superbe saison, mais c’est le prix à payer pour apprendre. La vie continue. Il faut digérer. Le rugby, c’est parfois une revanche. Il faut s’inspirer de Grenoble. Ils auront une revanche après avoir vécu une fin de saison difficile l’an passé en perdant la finale et l’access. Chaque matin, midi et soir, on devra se rappeler de ça. On devra se rappeler des Grenoblois qui chantent pour l’an prochain, et revenir plus fort.
On a perdu trop de touches. Sur l’une d’entre elles, on prend un carton, puis un essai, ça fait 17-17 à la pause. Derrière, on n’a pas été efficaces. On ne marque pas en deuxième période. On perd des ballons, et eux, ils sont efficaces. Ils ont très bien su gérer le score. On y a cru, mais on a manqué de précision. On a manqué de lucidité. On a beaucoup parlé de maîtrise toute la semaine, et on n’a pas maîtrisé les choses. On a tenté des choses trop compliquées.
Il relativise toutefois. Extrait:
Les gars, c’est un match de rugby, il n’y a pas de mort. Je suis déçu, mais demain, je vais bosser sur la saison prochaine. Ça repartira. Ça prendra peut-être la semaine, ou quinze jours pour digérer. C’est comme ça, c’est la carrière de haut niveau. On a fait onze mois de saison. Ça ne se joue à rien, à un petit détail.
Il se dit fier de ses joueurs. Extrait:
On doit être fiers de notre saison. Je remercie les joueurs et le staff. Je remercie surtout les partants, et ceux qui n’ont pas joué. Pour revenir à votre question, si la transformation de Jimmy (Gopperth, NDLR) passe, on ne parle pas de ça. Inga a été déterminant, mais c’est le groupe qui nous a amenés là. On passe au-delà des joueurs, et des individualités. On n’avait pas prévu sa blessure, mais c’est comme ça. On avait travaillé Enzo (Selponi, NDLR) à l’ouverture et Jimmy au centre. On a manqué de maîtrise. On a voulu faire trop vite en fin de match. On allait chez eux, mais on n’a pas concrétisé. On a été en difficulté aussi dans le jeu aérien. En plus, on a été indisciplinés. Il ne faut pas chercher plus loin. Ça se joue à ça.
Il conclut en évoquant l’avenir. Extrait:
Chaque année, c’est la fin de quelque chose. Ce groupe et ce staff, même si tu gardes tout le monde, tu ne vis jamais la même chose. Oui, c’est dur que ça s’arrête, mais on a les moyens de revenir plus forts l’an prochain. Ça sera plus dur avec les clubs qui se renforcent, avec Oyonnax qui sera avec nous. Tout le monde sera en place. Il faudra avant ça bien le digérer. Ça fait mal. Ça fait partie de notre vie. Il faut se nourrir de ça.