Ce samedi, le Castres Olympique s’est imposé à domicile contre le Stade-Français Paris à l’occasion de la 25ème journée du Top 14.
Cette victoire permet aux Tarnais de croire encore à une place dans le top 6.
Interrogé à l’issue de la rencontre via Midi Olympique, le demi-de-mêlée Castrais, Jérémy Fernandez savoure cette victoire qui permet au CO de rester en vie. Extrait:
On a appris de nos erreurs. Tout n’est pas parfait encore, nous aurions pu scorer plus, notamment en première période. Mais oui, on a bien construit notre match pour arriver à dix minutes de la fin avec neuf points d’avance qu’on a su conserver. On a aussi réussi à ne pas prendre de carton et c’est quand même plus facile de jouer à quinze.
On a vu que dans un premier temps il était difficile de marquer des essais quand nous étions dans leur camp. Du coup, on a choisi de prendre les points au pied car il était impensable de passer autant de temps dans leur moitié de terrain sans parvenir à se payer.
Il explique pourquoi c’est lui qui a buté. Extrait:
La première pénalité était un peu loin et contre le vent. Je l’ai bien sentie, alors j’ai choisi de la prendre. Je l’ai mise, ça m’a donné confiance alors j’ai continué. Au vrai, rien n’avait été décidé au préalable. C’était un feeling sur le moment.
Il raconte son essai qui a permis à Castres de prendre le large au tableau d’affichage. Extrait:
Je suis à la réception du ballon après un bon travail de Vilimoni Botitu qui passe par le sol et qui m’attend un peu, il me manquait des jambes pour pouvoir le suivre (rires). Après, c’est notre rôle à nous les numéros 9 d’être au bon endroit au bon moment, de coller au ballon. Et souvent quand on colle au ballon on a la chance de pouvoir marquer des essais. Il y a en un qui fait ça très bien en France, on l’appelle le Ministre de l’Intérieur (rires). Mais il n’est pas le seul, beaucoup de numéro 9 s’inspirent de lui maintenant (Antoine Dupont, N.D.L.R.).
Il raconte ensuite le tournant du match. Extrait:
Sans doute le retour de mi-temps, où le Stade français est un peu sous pression et concède plusieurs pénalités puis un carton jaune et donc une infériorité numérique durant laquelle nous arrivons à marquer un essai et prendre dix points d’avance. Ça nous a fait du bien de concrétiser notre domination territoriale car je trouve que même en première mi-temps lorsque nous étions contre le vent, nous étions souvent dans leur camp. En deuxième période, marquer dès le début de mi-temps nous a permis de prendre le large et nous a fait du bien. Les entames de mi-temps nous ont souvent fait défaut ; pas cette fois et c’est tant mieux.
Il ne manque pas de dire le plus grand bien du Stade-Français. Extrait:
C’était une très belle équipe du Stade français, le classement et la qualité de leur saison le démontre. On savait qu’il fallait rester « focus » jusqu’à la 80e minute car ils adorent se nourrir des turnovers. Je nous ai senti plus en maîtrise que d’habitude. C’est plus facile quand on ne court pas après le score. On a commis très peu de fautes, on a joué dans les bonnes zones, nos avants ont fait un gros match. Tout cela mit bout à bout, ça fait de grande différence dans la gestion.
Il a ensuite évoqué le match de Rory Kockott, désormais dans les rangs Parisiens. Extrait:
Non, honnêtement je l’ai abordé comme un autre match. La seule différence c’est que Rory a parlé durant tout le temps qu’il est resté sur le terrain. Mais je savais à quoi m’attendre. C’est un joueur qui est très fort pour vous faire sortir du match. Il faut être très fort mentalement pour lui résister (rires). Je me suis concentré sur moi et sur le travail à fournir pour l’équipe.
Questionné sur le top 6, il réagit. Extrait:
Oui mais il ne faut pas regarder les autres, il faut se concentrer sur nous, sur notre rugby. On fera les comptes à la fin.