Dans quelques heures, l’Autorité de Régulation du Rugby (ARR) se prononcera sur la viabilité du projet de reprise du Biarritz Olympique, présenté mercredi dernier par les dirigeants biarrots. En cas de rejet, Rouen sera repêché de la division Nationale.
La saga biarrote touche à sa fin.
Ce lundi, l’ARR doit se prononcer sur le projet des repreneurs du Biarritz Olympique, mené par l’ancien trois-quarts centre Shaun Hegarty.
La semaine dernière, Midi Olympique dévoilait les détails économiques de ce dossier : il repose sur une fiducie principalement soutenue par Otium Capital, un fonds d’investissement détenu par Pierre-Edouard Stérin, 104e fortune de France. Otium Capital investit annuellement entre 100 000 et 40 millions d’euros dans divers projets. En contrepartie de son intervention, Stérin et son entreprise recevraient la Villa Rose, un bâtiment adjacent au stade Aguilera, ainsi qu’une somme de 500 000 euros pour des prestations auprès du BOPB en 2024-2025.
Arnaud Dubois, l’un des dirigeants du futur BOPB, se disait confiant vendredi dernier : “Nous avons rassuré l’ARR lors de l’audition de mercredi. Nous attendons la validation juridique mais nous sommes confiants.”
L’ARR exige quatre millions d’euros en liquidités (un million pour boucler la saison en cours et trois millions pour garantir la suivante). Si les nouveaux propriétaires du BOPB ont effectivement déposé cette somme, le club pourra poursuivre son aventure en Pro D2 en 2024-2025.
Les nouveaux dirigeants du club basque ont déjà officialisé les arrivées de James Coughlan (directeur sportif) et Boris Bouhraoua (entraîneur en chef), tandis que les dossiers d’Enzo Selponi (demi d’ouverture) et Kitione Kamikamica (numéro 8) progressent.
Cependant, l’ARR validera-t-elle ce montage financier sous forme de fiducie ? La réponse est incertaine. Si le projet est rejeté, les dirigeants biarrots pourront faire appel. En cas de rétrogradation administrative du Biarritz Olympique, Rouen serait repêché de la division Nationale.
Philippe Marty, patron du club normand, s’est confié la semaine dernière :
“Nous serions prêts. Nous avons été relégués en Nationale à la dernière minute du dernier match de la phase régulière de Pro D2 et nous nous sommes battus jusqu’au bout. Ces dernières semaines, nous avons constitué un effectif compétitif pour la Nationale, mais jusqu’à la dernière journée de Pro D2, j’ai travaillé sur un scénario de maintien. Nous serions donc opérationnels. Nous ne souhaitons le malheur de personne, mais nous espérons une fin rapide à ce feuilleton biarrot. Il est difficile de comprendre pourquoi cela prend autant de temps, alors que l’annonce de reprise du club date de début avril.”
Affaire à suivre…