Le chroniqueur du Midi Olympique, Xavier Garbajosa s’est confié via le bi-hebdomadaire pour évoquer la dernière journée du Top 14 qui s’est jouée le week-end dernier ainsi que la phase finale qui va débuter samedi.
L’ancien manage de Montpellier et du LOU Rugby a parlé d’une dernière journée à couper le souffle. Extrait:
“On vient de vivre une dernière journée à couper le souffle qui est le reflet de tout le championnat. On a un Top 14 absolument passionnant, haletant, parfois stressant ; mais qui transmet des émotions à nulle autre pareille lors de chaque journée et ce peu importe par le prisme depuis lequel on le regarde. Tout au long des trente journées, chaque point obtenu vaut de l’or.
Pour juger de cette intensité, prenons l’exemple du Racing 92, qui était éliminé de la phase finale à la 73e minute de son match à La Rochelle, au profit de Castrais qui faisaient le boulot à Bayonne. Finalement, Tristan Tedder arrache la qualification du Racing grâce à une transformation passée à la 78e minute, provoquant des émotions contraires bien sûr mais tout aussi intenses tant chez les Racingmen que chez les Castrais. Et par ricochets, les spectateurs et les téléspectateurs sont aussi touchés par ces émotions car en suivant le Top 14, on ne s’ennuie jamais.
Une des spécificités de notre championnat, c’est que certains clubs gèrent trois compétitions : à la fois leur championnat, leur Coupe d’Europe et aussi l’équipe de France pendant les périodes de doublons.
Le Stade toulousain a pris le parti il y a longtemps de lancer ses jeunes pendant ces périodes si particulière à négocier mais tous les clubs n’en sont pas là. On voit que jouer à domicile n’est plus un gage de sécurité absolu et que toutes les équipes se donnent les moyens de prendre des points dehors. Celui qui arrive à prédire en début d’exercice quels seront les six qualifiés est un devin.”
Dans la foulée, il affirme s’attendre à un énorme match entre le Rugby Club Toulonnais et le Stade Rochelais, samedi soir au Stade Mayol. Extrait:
“Au moment de se projeter sur la phase finale, on a cinq candidats pour essayer de faire tomber une équipe pour qui tous les voyants sont au vert et qui dispose d’une certaine hégémonie à cette heure. Mais attention, on a déjà vu par le passé des équipes se qualifier « par le petit bout » et parvenir à accomplir de grandes choses ; comme Castres par exemple qui en se qualifiant sixième a déjà réussi à aller en finale (2014) puis à être champion (2018).
Cette année, c’est donc le Racing 92 qui hérite de cette sixième place in extremis et qui jouera son barrage à Bordeaux-Bègles. De l’autre côté, nous aurons un Toulon-La Rochelle qui vaudra aussi son pesant d’or. Une chose est d’ores et déjà assurée : ces phases finales seront aussi intenses et engagées que notre championnat est passionnant.”