Ce dimanche soir, Bordeaux-Bègles accueillera le Racing 92 au Stade Chaban-Delmas dans le cadre d’un match de barrage.
Le pilier gauche Bordelais Jefferson Poirot s’est confié via L’équipe.
Ce-dernier explique que l’opportunité de jouer une demi-finale à Bordeaux est très rare. Extrait:
Ce sont des choses qui n’arrivent qu’une fois dans une carrière, je pense. La perspective de faire un barrage et ensuite une demie à domicile, c’est quelque chose de motivant. Après, ce serait une erreur de se projeter sur la demi-finale étant donné qu’on reçoit quand même une équipe du Racing qui est composée de joueurs de classe mondiale. On se concentre beaucoup sur ce quart. On verra à l’issue.
Forcément, c’est dommage si on n’est pas en demies à Bordeaux. En arrivant sur ces phases finales, finalement il n’y a plus de domicile-extérieur, tout le monde est à un autre niveau. Il faut être une équipe différente de celle de la phase régulière. Je ne pense pas qu’il y a une pression supplémentaire. Par rapport à notre passif, on a encore envie d’y être. Que ce soit à Bordeaux ou ailleurs, ce n’est pas ça qui nous met plus de pression. Après, forcément que ça pèse un petit peu sur nos épaules.
Selon lui, l’UBB a l’expérience nécessaire pour s’imposer et se qualifier pour les demi-finales. Extrait:
Ce qui est assez paradoxal avec notre équipe, c’est que ça ne fait pas longtemps qu’on se qualifie mais on a beaucoup d’expérience sur les phases finales, que ce soit en Coupe d’Europe ou en Championnat. Sur les quatre dernières années, on est passés à chaque fois par des barrages, on a fait des huitièmes et des quarts de Champions Cup, des demies de Top 14 (2021, 2022, 2023), une demie de Challenge (2020) et une demie de Champions Cup (2021).
Aujourd’hui, il faut que ça nous serve. Dans l’histoire proche de l’UBB, on ne s’en rend peut-être pas compte, parce que c’est passé très vite finalement. C’était un peu le discours de “Mamad” Diaby à la fin de l’entraînement (ce samedi) qui nous disait : “Maintenant, on a l’expérience de ces matches et il faut qu’on en ait conscience et qu’on s’en serve”.
Il analyse ensuite la saison Bordelaise. Extrait:
Si on regarde un peu notre saison, c’est vrai qu’on a manqué de constance. On a été beaucoup dépassé par nos émotions. On a été très bon quand on avait peur de l’adversaire, ce qui sera le cas sur les phases finales, et moins bon quand on était un peu les mains en haut du guidon en se disant que ça allait se faire tout seul. Sur cet aspect-là, je suis un peu moins inquiet parce que sur les phases finales, quand on voit le tableau, on se dit que chaque adversaire nous fait un peu peur, on connaît la qualité de chaque adversaire.
Là où je nous attends un peu plus, c’est sur l’engagement, le caractère. Il ne faut pas se laisser porter par la magie du rugby, mais être un peu plus costaud tout au long du match. Par moments, on a manqué de constance à l’intérieur d’un match sur la capacité à tenir la pression sur un adversaire, à être constants devant, costauds. On est conscients que sur ces phases finales, avec les équipes en face de nous, ça ne passera pas sans ça.
Pour conclure, il évoque l’absence de Matthieu Jalibert, blessé. Extrait:
Matthieu est un joueur très important pour notre équipe, et c’est vrai que lorsqu’on le voit se blesser samedi dernier (contre Oyonnax), c’est un coup dur pour tout le monde. Mais c’est tout de suite compensé par un lundi où Romain Buros rentre, Nicolas Depoortere rentre… Dans la balance, ça nous a vite fait digérer la blessure de Matthieu et vite passer sur le match. Quand on les voit rentrer avec autant d’énergie, de motivation, dans notre équipe, ça nous a apporté le petit plus.