Alexia Cerenys est une rugbywoman transgenre.
Comprenez qu’elle est née garçon et a changé de genre pour devenir femme.
Certains estiment que les femmes trans sont favorisées par rapport aux autres joueuses en raison de leur taux de testostérone plus élevé et leur ossature plus épaisse.
Quoi qu’il en soit, pour l’heure, World Rugby et la Fédération Française de Rugby autorisent les femmes transgenre à jouer en équipe féminine.
Interrogé via Le Progrès, Alexia Cerenys explique ne pas être avantagée par rapport aux autres femmes de son équipe ou ses adversaires. Extrait:
« Je ne suis pas avantagée par rapport à mes coéquipières. En muscu pure, certaines sont plus puissantes que moi. J’ai dû apprendre à me réapproprier mes capacités physiques car j’ai énormément perdu en force, en endurance, et en vitesse en raison de ma prise d’hormones.
Avant de commencer mes hormones, je courais 6 km en 27 minutes. Après deux années d’hormonothérapie, avec une sensation de courir à la même vitesse et d’avoir fourni le même effort, je mets désormais 35 minutes, soit environ 10 minutes de plus. »
La jeune femme de 38 ans qui évolue au poste de deuxième ligne explique que certains clubs ont déposé des recours contre elle. Extrait:
« Des recours ont été déposés mais il n’y a pas eu de suite. »
Aussi, la jeune femme se plaint d’homophobie. Extrait:
« Je viens de recevoir mon premier message de menaces sur les réseaux sociaux. C’est le premier depuis 2018, quand j’ai commencé à être médiatisée. Je pensais être épargnée. Depuis que le RN a fait 30 % aux Européennes, on voit tous les homophobes et les racistes se lâcher.
Le rugby a une image conservatrice masculiniste mais cette image est vouée à disparaître car beaucoup de clubs évoluent. J’ai joué six ans en élite. J’ai été très bien accueillie dans tous les clubs où j’ai joué. »