Ce vendredi soir, le Stade-Toulousain s’est imposé contre le Stade Rochelais en demi-finale du Top 14.
A l’issue de la rencontre, le manager de Toulouse, Ugo Mola a bien évidemment savouré cette victoire.
Il exprime son soulagement. Extrait:
Je ne vous cache pas que c’est très bien de se retrouver en finale du championnat, alors qu’on a attaqué le 17 juillet et qu’on a mené une campagne européenne pleine. On a misé sur la fraîcheur et sur la gestion d’effectif. Au regard des quatre ou cinq dernières sorties de La Rochelle, on savait que le match allait être très tendu. Et il a été très tendu.
En revanche, il l’affirme : son équipe a été très mauvaise dans le jeu au sol. Extrait:
Ce n’est même pas qu’ils nous ont embêtés, c’est que nous avons été très nuls. Il faut reconnaître quand les adversaires sont bons, ce qui est le cas sur le jeu d’avants des Rochelais et leur capacité à mettre de leur côté le jeu au sol. C’est un gros gros gros point noir sur une situation qui d’habitude est meilleure, même s’il nous arrive de perdre des ballons vu qu’on multiplie le nombre de rucks.
Mais là, on perd neuf ou dix rucks et on est pénalisé quinze fois, il me semble. C’est beaucoup trop. Sur la fin de match notamment, à quatorze contre treize puis à quinze contre treize, je ne nous ai pas trouvés comme d’habitude… On a joué, on a essayé de marquer vite, de sauter alors qu’il y avait des opportunités de partout. Chacun a fait un peu la sienne et on a fait espérer La Rochelle qui s’était pourtant mis une balle dans le pied.
Il n’est pas franchement satisfait de la prestation effectuée par ses joueurs. Extrait:
Je suis content d’être en finale (sourire). Mais je trouve qu’en fin de première mi-temps, on a une contre-attaque de Romain Ntamack sur un ruck, où on s’expose un peu trop facilement. Derrière, pénaltouche, ballon porté, carton jaune de Jack Willis et essai… On paye cash une mi-temps qui est pourtant plutôt pas trop mal gérée. On tourne à cinq points en notre défaveur et je sens qu’on a l’impression de chercher un peu le rythme et notre rugby. Même s’il y a eu des choses bien exploitées, avec la volonté de jouer les touches et des pénalités rapidement.
On savait qu’il fallait faire voyager un peu cette équipe pour, physiquement, faire valoir notre rugby. On s’est compliqué la tâche. Je suis content mais pas totalement satisfait du niveau affiché ce soir. Je vais le considérer comme un match de reprise, même si c’est un peu fort. En tout cas, il aurait mérité d’être plus en phase avec nos standards. J’espère qu’on sera un peu mieux la semaine prochaine.
Il rappelle toutefois que La Rochelle a écopé de deux cartons rouges lors de cette rencontre. Extrait:
Je ne vais faire vous faire la messe alors que le même match, sans le carton rouge… Je ne suis pas sûr qu’on parle de nos choix. Il faut savoir raison garder et ne pas essayer d’expliquer. Voilà, on a gagné un match âpre, une énième fois. C’était le sixième de phase finale contre La Rochelle. Ce fut souvent les mêmes ingrédients. Mais on a encore du boulot et il faut se remettre d’aplomb, notamment le jeu au sol et la défense des ballons portés. Si on est capable de répondre à ça, on a montré des intentions intéressantes. On a envie d’entraîner l’intention avec ce groupe, pas forcément des situations et des actions. Malgré le déchet, elle a été à la hauteur de nos attentes.
Pour conclure, Ugo Mola évoque la blessure sérieuse de Cyril Baille. Extrait:
Je crois qu’on a utilisé quatorze piliers cette année. Donc j’ai envie de dire qu’il y aura en finale un bon numéro 1, un beau numéro 3, un beau numéro 17 et un beau numéro 23. Ils seront là… Un des tournants est quand La Rochelle reprend une mêlée sur une pénalité et ceux, qui sont censés être remplaçants, ont relevé le challenge. Cela nous a mis dans une bonne posture aux alentours de la soixantième minute. David Ainu’u ou Joel Merkler sont de jeunes joueurs formés au club. Nepo Laulala et Cyril Baille seront dans la tribune. C’est comme ça, c’est la vie d’un groupe.
Sincèrement, on a beaucoup de chance que le club forme depuis des années beaucoup de piliers. Depuis 2017, hormis jokers, nous sommes seulement allés chercher Charlie Faumuina et Nepo Laulala. Tout le reste est issu de notre formation. Il y a un gros travail réalisé, en son temps par William Servat, par Thierry Savio qui est notre « docteur es mêlée » ici, et Virgile Lacombe. On a des jeunes mais c’est l’heure pour eux. Ils ne vont pas attendre qu’on les pousse. C’est l’heure, il faut y aller.