Le manager du Stade-Français, Laurent Labit s’est confié via Midi Olympique.
Ce-dernier a évoqué le fait de jouer cette demi-finale à Bordeaux, contre Bordeaux-Bègles. Extrait:
Cela fait partie des choses qui pouvaient arriver. On regarde tous les lieux en début de saison, la finale se déroule généralement à Paris, sauf de temps en temps (sourire). Mais on savait bien sûr que ce serait à Bordeaux cette année, même si on est l’invité surprise. C’était soit un derby contre le Racing ou soit l’UBB a Bordeaux. Mais les joueurs ont montré qu’ils étaient capables de belles performances à l’extérieur. On a fini meilleure équipe du Top 14 à l’extérieur. Après, sur le terrain, c’est quinze contre quinze. Il y a moins d’expérience sur notre demi-finale que sur l’autre demie. Elle est donc assez ouverte.
Selon lui, Paris est l’invité surprise de cette demi-finale. Extrait:
Il y a eu un changement de staff, et la saison a été particulière avec plusieurs journées, puis un arrêt de la compétition. Une partie du staff ne l’avait pas débutée. Paul Gustard, Morgan Parra, Boris Bouhraoua ou Rémi Bonfils ont mené l’équipe jusqu’à ce qu’on arrive (avec Karim Ghezal, NDLR). C’était une saison de prise en mains. Mais, quand on a annoncé début novembre qu’on pouvait être fiers d’être ici, que ce club se devait de jouer les premiers rôles et des titres tous les ans, on nous a peut-être pris pour des fous. L’idée, c’était d’être dans le top 6. Pour une demi-finale directe, on était effectivement l’invité surprise mais on a gagné ce ticket. On le mérite, même si Bordeaux reste une étape.
Il évoque son duel à venir avec Yannick Bru, le manager de l’UBB. Extrait:
On se connaît depuis longtemps. Comme il a dit, nous sommes fiers de nous asseoir à la table des grands pour ces phases finales. Je connais son approche très pointue, il ne laisse rien au hasard, et je sais qu’il a très bien préparé ce match. Il a un groupe fort et des individualités très performantes, capables de changer le cours d’un match. Il connaît aussi nos qualités, et va sûrement essayer de ne pas aller là où on est fort. On a joué l’un contre l’autre il n’y a pas longtemps, et on a discuté à la fin. Il va peut-être essayer de nous déplacer un peu (sourire).
Il a ensuite évoqué le parcours incroyable de Rory Kockott au Stade-Français. Extrait:
Cela fait plus de dix ans qu’on se connaît. On a gagné ensemble à Castres. En début de saison, même si j’étais à distance, on s’est retrouvé en difficulté au poste de 9 avec Zabalza blessé et Weber bloqué en Nouvelle-Zélande. On était toujours en contact avec Rory, il avait arrêté de jouer pour intégrer le staff de Castres mais il n’avait pas fini au fond de lui. C’est un grand compétiteur, je l’ai relancé, il n’a pas trop compris au début. Je lui ai dit : “Tu as quinze jours pour te remettre et venir me rendre service.”
Au-delà de la qualité du joueur, c’est ce qu’il amène dans la semaine aux autres qui m’intéressais, cet état d’esprit de s’entraîner, d’être prêt, de gagner. Quand vous avez cinq ou six mecs comme ça dans un vestiaire, c’est plus facile pour le staff. Rory a remporté deux Brennus en moins de dix ans, avec des équipes pas programmées pour gagner. Il a ce truc qui fait penser aux mecs que tout est possible. Par moments, ils se tournent vers lui pour qu’il amène quelque chose. Mais je lui dis toujours qu’il faut jouer avec nous et pas contre nous. Je dois trouver le bon moment pour qu’il ne soit plus sur le terrain car il se met parfois à jouer contre nous. Il faut aussi qu’il comprenne ça.
Pour conclure, Laurent Labit a évoqué les forfaits de Jalibert et de Tameifuna du côté de l’UBB. Extrait:
Si on tient un discours selon lequel l’équipe adverse est affaiblie, on ne va pas entrer dans le match avec la prudence et la crainte nécessaires pour gagner. Je connais bien Ben et Matthieu, mais cela amènera leur équipe à travailler différemment. Ils ont d’autres joueurs dans cet effectif. Ils ont déjà gagné sans Matthieu. Ce sera très difficile pour nous.