L’entraineur de l’attaque du XV de France, Patrick Arlettaz s’est confié via Midi Olympique à l’approche du match contre l’Argentine, programmé ce samedi soir.
Ce-dernier explique que le système de jeu a été épuré pour cette Tournée étant donné la présence de nombreux jeunes joueurs. Extrait:
On représente la France, donc le niveau d’exigence ne peut pas être différent. En revanche, il faut que nous, coachs, on soit suffisamment bons pour simplifier les choses. On s’attache à épurer notre système pour que tout le monde s’y retrouve vite. Une des clés de l’attaque, c’est d’être très vite dans une organisation que tout le monde connaît, pour que les joueurs se baladent dedans et y expriment leur talent. Plus l’organisation est simple, plus c’est facile d’être en place, et donc d’avoir toutes les options pour en sortir. Drôle de paradoxe, hein…
Il tente d’expliquer quel sera le système de jeu Français lors de cette Tournée. Extrait:
Ce que je pense, c’est que le rugby, c’est un jeu où on cherche les espaces. C’est ridicule de s’en priver s’ils sont sur la ligne de front, et c’est tout aussi ridicule de taper sur la défense si ces mêmes espaces sont dans la profondeur. Quand on pose la problématique comme ça, c’est beaucoup plus simple d’y répondre…
Là où le débat commence, en réalité, c’est lorsque ces espaces ne sont ni franchement sur la ligne de front, ni sur la profondeur : est-ce qu’on cherche à tenir encore plus le ballon pour les créer dans le champ profond, ou est-ce qu’on exploite rapidement ce champ profond pour dégarnir la ligne de front ? Il faut un équilibre, le rugby moderne est fait de possession que de dépossession, auxquelles il faut ajouter les problématiques de l’énergie et du temps de préparation. La conclusion, c’est qu’on peut être de nos jours un peu plus têtu qu’avant sur la ligne de front, mais pas trop non plus…
Il refuse de dévoiler publiquement les analyses faites par le staff Tricolore sur le jeu pratiqué par les Pumas. Extrait:
On a analysé cet adversaire, je ne vais pas tout vous dire non plus, sinon ça va foutre en l’air quinze jours de travail stratégique (rires). On a une idée, par contre : le nouveau sélectionneur était dans l’ancien staff donc j’imagine qu’il y aura une continuité avec la Coupe du monde.
On peut s’attendre à des changements évolutifs, mais pas fondamentaux. C’est pourquoi on s’est tout de même appuyé sur des images qui nous semblaient pertinentes qui remontent à la dernière Coupe du monde, et même sur des confrontations un peu plus anciennes.
Selon lui, les absences de Jonathan Danty et de Yoram Moefana au centre ne sont pas un problème. Extrait:
On joue d’avec d’autres joueurs… Avec Antoine Frisch et Émilien Gailleton, on a quand même de la qualité ! Antoine, cela fait deux ans qu’il est titulaire avec le Munster, et Émilien fait partie des meilleurs de notre championnat. Antoine n’a pas le même profil que Jonathan ou Yoram, mais on peut très bien s’en servir d’ancrage, il a tout ce qu’il faut physiquement pour nous permettre de nous retrouver dans notre système. Avec Émilien, qui est un joueur très intelligent avec un punch fabuleux, je pense qu’on peut trouver un bon équilibre.