Samedi soir, le centre Toulonnais Antoine Frisch a disputé son premier match avec le XV de France.
A l’occasion de cette première sélection, ce-dernier a inscrit son premier essai.
Une soirée parfaite pour Antoine Frisch qui a d’ailleurs remporté son premier match avec les Bleus contre les Pumas à cette occasion.
Pourtant, Antoine Frisch aurait très bien pu ne jamais connaitre l’équipe de France.
Et pour cause, il a failli postuler pour l’équipe d’Irlande, lui qui évolue au Munster depuis plusieurs saisons.
Interrogé via Midi Olympique, il affirme avoir joué avec l’Irlande B. Extrait:
J’ai effectivement joué deux rencontres avec l’Irlande B. C’était lors d’une tournée en Afrique du Sud où nous avions affronté plusieurs franchises, comme les Cheetahs, les Pumas ou encore les Griquas, des équipes qui jouent la Curry Cup. À l’époque, j’avais accepté la proposition de la fédération irlandaise car je savais que ça ne comptait pas comme une sélection. Je venais d’arriver au Munster, je voulais continuer à progresser, à grandir. C’était une belle opportunité. Surtout que je restais sélectionnable pour la France.
Il l’affirme : cette expérience l’a fait grandir. Extrait:
C’est le genre d’expérience qui fait forcément grandir. À l’exception d’Andy Farrell, il y avait tous les entraîneurs du staff technique de l’équipe d’Irlande comme Paul O’Connell et d’autres. Des entraîneurs reconnus qui te poussent à grandir. Maintenant, je pense que les matchs de haut niveau que j’ai pu jouer avec le Munster ont été bien plus précieux pour moi.
Jouer dans des stades avec 40 000 ou 50 000 spectateurs, c’est une bonne préparation pour les matchs internationaux. Et avant ce premier test, je suis arrivé avec beaucoup de confiance, de sérénité, bien aidé aussi par le cadre mis en place par le staff de l’équipe de France et par l’accueil qui m’a été réservé par mes partenaires. Très vite, je me suis senti à l’aise dans ce groupe.
Cependant, il indique que son rêve était de jouer avec le XV de France. Exrait:
C’était mon rêve de gamin. Je me souviens que mes potes me charriaient souvent pour savoir quel serait mon choix si les deux opportunités se présentaient. Mais dans ma tête, ça a toujours été très clair. Évidemment, mon parcours n’a pas été simple. Mais je suis très fier aujourd’hui de mon parcours et d’avoir réalisé aujourd’hui mon rêve. C’est difficile en quelques phrases de vraiment décrire ce que je ressens, mais voilà…
Pendant la Marseillaise, j’ai vécu un moment d’intenses émotions. C’était fort. Vraiment très fort. J’ai repensé à tout ce que j’avais un peu vécu.
Il est heureux que son rêve soit devenu une réalité. Extrait:
Je me suis surtout prouvé que rien n’est impossible, qu’il ne faut jamais rien lâché. À l’époque du Stade français, j’étais un jeune joueur, dans un autre contexte. Je manquais d’expérience et je jouais à l’ouverture à l’époque. Je n’étais pas le joueur d’aujourd’hui. Depuis, j’ai énormément matché et pris de l’épaisseur.
Il explique avoir pris exemple sur le deuxième ligne Thibaud Flament qui a quitté la France pendant quelques années avant de revenir en force. Extrait:
Ces dernières années, on a vu émerger au plus haut niveau des joueurs qui étaient un peu passés à travers les mailles du filet. Et il y en a de plus en plus. Je pense notamment à Thibaud Flament qui s’est exilé en Argentine, en Angleterre et qui, aujourd’hui, est un cadre de cette équipe de France. Son parcours m’a donné beaucoup d’espoirs. Franchement, je trouve ça chouette qu’il y ait plusieurs façons de réussir. Il n’y a pas qu’un seul chemin pour arriver en équipe de France.
Concernant l’avenir, il préfère ne pas se projeter trop loin. Extrait:
Je n’en sais rien. Vraiment. Il y a tellement de bons joueurs en France. Aujourd’hui, c’est moi. Demain, ce sera peut-être un autre. Ce dont je suis sûr, c’est que je vais tout faire, tout donner, pour convaincre le staff. Je me régale tellement au sein de ce groupe que j’ai envie d’y rester, mais je préfère ne pas voir trop loin et prendre les matchs les uns après les autres.