Le journal L’équipe est entré en contact avec une avocate aux barreaux de Paris et de Buenos Aires.
Basée à Paris, Victoria Alvarez s’est confiée via L’équipe pour évoquer la procédure judiciaire visant Oscar Jegou et Hugo Auradou, les deux internationaux Français.
Celle-ci l’annonce d’entrée de jeu : l’enquête devrait durer trois mois. Extrait:
“Nous partons sur une enquête de trois mois. C’est le délai maximal dont le procureur dispose pour recueillir les différents éléments de preuve. Mais il peut prolonger ce délai d’enquête de trois à douze mois comme le précise le code de procédure pénale de la province de Mendoza. Au bout de cette enquête, avec l’intégralité des preuves à charge et à décharge, le procureur donne une nouvelle qualification ou abandonne les charges.”
Dans la foulée, Victoria Alvarez indique qu’une liberté surveillée est possible, le temps de l’enquête. Extrait:
“Oui, c’est ce qu’on appelle “prison domiciliaria”, qu’on peut traduire par “prison à domicile”. Ils sont assignés à résidence. Selon le code de procédure pénale de Mendoza, le principe de base est qu’une personne en attente d’un procès est libre. Mais il existe des exceptions en cas de flagrance notamment. Sinon, il y a deux possibilités. En fonction de la qualification, soit la peine théorique admet une liberté conditionnelle, soit la peine théorique ne l’admet pas.”
Cependant, elle explique que les deux joueurs Français ne devraient pas bénéficier d’une liberté surveillée.
Selon elle, Oscar Jegou et Hugo Auradou devraient rester en détention le temps de l’enquête.
Elle explique pourquoi. Extrait:
“Dans le cas des deux Français, nous sommes dans le second cas si la qualification retenue est celle “d’agression sexuelle aggravée”. Donc si les éléments de preuve produits par le procureur lors de l’audience montrent la plausibilité du délit et la participation des deux personnes, et que la défense, qui plaide l’innocence, ne prouve rien d’extraordinaire, la liberté conditionnelle semble très compromise. Ils iront en détention durant l’enquête. Sauf si, au cours de celle-ci, un nouvel élément probant est apporté pour les disculper. Dans ce cas, ils pourront faire une demande de conditionnelle.”
Affaire à suivre…