L’ancien sélectionneur du XV de France, Philippe Saint-André s’est confié via Midi Olympique pour évoquer l’affaire Jegou – Auradou.
Questionné sur son mandat en équipe de France, il revient sur les troisième mi-temps qu’il a connu avec les Bleus.
Il affirme qu’à son époque, l’équipe de France perdait souvent des matches.
Les troisième mi-temps étaient plus rares. Extrait:
D’abord, nous avons perdu quelques matchs. Donc, les occasions de fêter les victoires étaient moins nombreuses (sourire)… Nous avons eu de la chance, le groupe était peut-être plus expérimenté que celui parti cette année en Argentine. Mais non, je n’ai pas eu d’affaire de ce genre à gérer pendant ma mission au sein du XV de France. Après, notamment avec les équipes de la fédération, nous cherchions aussi à contrôler en amont. On contrôlait les sorties.
Il explique comment son staff contrôlait parfaitement les sorties. Extrait:
D’abord, notre officier de presse de l’époque (Lionel Rossigneux), à chaque fois à l’étranger, allait la veille du match dans le bar, le restaurant ou la boîte de nuit prévus. Il rencontrait les patrons, se mettait d’accord avec eux sur les consommations. Ces derniers devaient nous prévenir si un joueur commençait à consommer trop d’alcool.
N’oubliez pas que je suis issu de la génération qui a connu Pierre Berbizizer sélectionneur. Quand j’étais joueur et même son capitaine, on avait toujours une heure de rentrée, et il se faisait un honneur de nous attendre dans le hall de l’hôtel un quart d’heure avant la fin du couvre-feu. Et malheur à celui qui était en retard !
Il enchaine sur les troisième mi-temps. Extrait:
La troisième mi-temps est quand même dans l’ADN de notre sport. Elle permet de resserrer les liens entre les hommes. Mais il faut qu’elle soit cadrée. Il y a forcément un travail en amont. Je ne dis pas qu’il n’a pas été fait en Argentine, mais quand nous avons sélectionné à nouveau Mathieu Bastareaud en 2013 pour son retour en Nouvelle-Zélande, après ses déboires de 2009, on ne l’a pas lâché. J’avais eu plusieurs discussions avec lui. Il m’est aussi arrivé de dire à un joueur stop ! L’important, c’est la prévention et l’anticipation.
Selon lui, les Bleus devront peut-être vivre dans une bulle lors de leurs prochaines Tournées pour éviter ce genre de dérapages. Extrait:
La réflexion mérite d’être menée. Avec cette surmédiatisation, les réseaux sociaux… Je reviens à notre tournée en 2013 en Nouvelle-Zélande, les joueurs se sentaient épiés. On avait décidé de ne pas sortir, que nos moments de convivialité, nous les passions dans notre hôtel.