Après avoir enchaîné une folle saison avec le Stade-Toulousain, le trois-quarts centre Santiago Chocobares a disputé les test-matches de la Tournée estivale de l’Argentine contre la France.
Interrogé via Midi Olympique, ce-dernier explique être très heureux d’avoir pu enchaîner. Extrait:
Ce n’est absolument pas un effort pour moi que d’être là pour les Pumas, au contraire. Jouer pour l’équipe nationale à domicile, ce sont des opportunités uniques, et on en mesure vraiment la chance quand on évolue à l’étranger. En plus, avant ce match contre les Bleus, je n’avais encore pas vraiment joué avec les Pumas en Argentine.
J’ai bien eu une sélection contre les Springboks l’année dernière, mais elle s’est arrêtée au bout d’une minute parce que j’ai fait un KO en plaquant Manie Libbok. Alors, forcément, ce n’était que du plaisir pour moi. Surtout qu’il s’agissait d’affronter l’équipe de France… C’est forcément spécial pour moi de jouer devant ma famille et mes amis en tribune, ça ne m’arrive pas tous les jours. Cette semaine était donc très particulière pour moi.
Il explique que certaines choses ont changé dans son pays ces dernières années. Extrait:
Ce que je vois c’est qu’il n’y a pas si longtemps, j’achetais un café pour 1000 pesos, et quand je suis revenu la semaine dernière il était à 5000… Il y a le Blue Cerro, le change qui se fait dans les rues parce que les gens d’ici veulent des dollars. Quand on voit ça, on se dit “ah, p… quand même” mais on n’a qu’une vague idée de ce que vivent les gens au quotidien. Je ne suis pas le bon mec pour parler de ça.
Dans la foulée, il peste contre la mauvaise image de sport “bourgeois” que se font certains concernant le rugby. Extrait:
Oui, mais le rugby et ses joueurs doivent changer cette image, car elle n’est pas vraie. Quand on va dans l’Argentine de l’intérieur – à Mendoza, à Tucuman, à Salta, à Cordoba, à Santa Fe, à Rosario – je peux vous assurer que le rugby n’appartient pas à une caste d’élite, comme ça peut être le cas dans certains quartiers de Buenos Aires. Dans l’Argentine profonde, c’est l’inverse : moi, j’ai joué avec des mecs qui n’avaient pas de quoi prendre leur petit déjeuner, mais qui partaient quand même faire cinq heures de bus pour aller jouer.
C’est pour ça que je ne suis pas d’accord quand on dit que le rugby argentin est un sport d’élite. En revanche, c’est vrai qu’il en a l’image et qu’on doit travailler à la changer en montrant l’exemple au quotidien, en créant encore plus de connexions avec les jeunes des quartiers populaires qui ne jurent que par le foot.
Il précise dans la foulée que les Argentins avaient un couvre-feu à minuit contrairement aux joueurs Français. Extrait:
On a suivi les nouvelles, mais on ne l’a pas commenté plus que ça. On a conscience que ça peut arriver à n’importe qui. À Mendoza, après le match, nous avions un couvre-feu à minuit donc nous n’avons pas croisé les joueurs français.
Il n’écarte pas la possibilité d’un piège venant de la plaignante pour obtenir une somme d’argent contre le retrait de sa plainte. Extrait:
J’ai entendu cette histoire aussi. Dans le monde d’aujourd’hui où tout est bon pour faire du business, je me dis que c’est possible, oui… Mais d’abord, il faut penser à la victime présumée et attendre les résultats de l’enquête avant d’imaginer quoi que ce soit. On verra bien…