L’ancien troisième ligne du Racing 92, Fabrice Culine s’est longuement confié via La Dépêche.
Dans cet entretien, l’ex-troisième ligne évoque des problèmes personnels rencontrés au cours de sa carrière de joueur professionnel.
Il explique notamment que son aventure au Racing 92 avait très mal commencé en raison d’un problème précis.
Tout juste né, son enfant a connu de graves problèmes de santé. Cela a forcément joué sur son investissement personnel et ses performances sur le terrain. Extrait:
“L’aventure au Racing, c’est une période traumatique qui n’a pas totalement cicatrisé et ne cicatrisera jamais je pense. J’arrive au Racing motivé comme jamais après une préparation individuelle sérieuse. Je voulais marquer les esprits. Parallèlement, ma femme est enceinte et on part le sourire aux lèvres. Mais le gros souci est que ma femme accouche et mon enfant a un souci de santé assez contraignant.”
Il explique pourquoi cette période a été très difficile à vivre pour lui. Extrait:
“Ayant fait le choix de Paris, on était à 500 kilomètres de la famille et ma femme s’est retrouvée quasiment seule. J’étais écartelé entre le fait d’être avec elle et le fait que je devais être à 100 %. Et mon fils avec ses problèmes. Cela a été une torture psychologique : je voyais ma femme souffrir et je voyais ma carrière partir en fumée. J’avais enchaîné quelques bons matchs avec le Racing, puis il y a la naissance de mon fils, je me blesse… Je vois bien que Pierre Berbizier commence à tordre le nez.”
Dans la foulée, il ne manque pas de régler ses comptes avec son manager de l’époque :
Pierre Berbizier. Il explique ne rien avoir appris à ses côtés. Il évoque un vide rugbystique total. Extrait:
“Parallèlement à cela, j’ai été perturbé par l’incompétence rugbystique du club. Berbizier, c’était un très bon joueur, un bon manager pour utiliser le talent des joueurs mais, rugbystiquement parlant, je n’ai strictement rien appris. Physiquement, j’ai beaucoup progressé, j’étais au top. Je le dis sans aucune amertume mais rugbystiquement parlant, c’était le vide. Grosse déception. Mais j’ai beaucoup appris sur un plan humain.”
En revanche, sa seconde saison au Racing 92 a été bien meilleure. Mais il ne comprend pas pourquoi il a été placardisé pendant pratiquement toute la saison. Extrait:
“La seconde année, c’était différent. Je n’avais plus de problèmes, ma femme allait mieux, mon fils allait un peu mieux donc encore une fois je reviens préparé. Les joueurs me disaient qu’ils ne comprenaient pas pourquoi je ne jouais pas. Même le président Lorenzetti m’avait dit qu’il gardait un œil sur moi et qu’il ferait en sorte que Berbizier me laisse ma chance. Sauf que non : frigo toute l’année. Incompréhensible au vu de mon comportement et de mon investissement. Personne ne comprenait.”