L’ancien joueur du Stade-Français Paris, Pierre Rabadan est désormais adjoint d’Anne Hidalgo, maire de Paris, en charge du Sport, des Jeux Olympiques et Paralympiques, et de la Seine.
Lors d’un long entretien accordé au Midi Olympique, ce-dernier a évoqué les Jeux Olympiques de Paris.
Ce-dernier explique notamment être très heureux d’avoir pu organiser l’épreuve de triathlon dans la Seine. Extrait:
“C’est plus une satisfaction qu’une fierté. Depuis que j’ai pris en charge la délégation de la Seine, j’ai beaucoup travaillé pour comprendre comment nous pouvions améliorer la qualité de l’eau et rendre la Seine à nouveau baignable. Durant tout ce temps, j’ai évidemment dû beaucoup expliquer ce qui était mis en place, répondre à des moqueries, de la défiance, des interrogations en tous genres. Je me suis retrouvé face à des comportements parfois même complotistes…
Grâce aux Jeux et à la volonté de la maire, soutenue par le plan baignade de l’État, nous avons relevé le pari dans un temps très court. Ce qui aurait pu prendre vingt-cinq ans, nous l’avons fait en huit ans grâce à une concorde politique qui a eu un effet d’accélération. On a donc tenu notre promesse, trente-six ans après celle de Jacques Chirac.”
Il explique pourquoi la Seine a été choisie pour la cérémonie d’ouverture des JO. Extrait:
“Pour avoir été dans les discussions initiales, la Seine apparaissait dès la candidature de Paris comme une plus value essentielle. Tony Estanguet et Anne Hidalgo avaient évoqué l’idée plusieurs fois, sur une idée originale de Thierry Reboul, responsable des cérémonies. Il y a d’ailleurs un lien avec l’Argentine.
Pendant la phase de candidature, il avait été décidé de ne construire que les infrastructures nécessaires en héritage pour les populations locales, de sortir des infrastructures traditionnelles, d’aller dans les cœurs de ville et la Seine devait jouer un rôle important. Marisol Cassado, présidente de la fédération internationale de triathlon, nous avait dit : “Il faut que l’épreuve de triathlon se déroule dans la Seine.” L’idée a alors commencé à germer et s’est développée quand le CIO a eu la volonté d’organiser pour la première fois une cérémonie d’ouverture hors stade pour les Jeux Olympique de la Jeunesse à Buenos Aires. C’était en 2018. Ça a été un succès validé. Puis, dès 2019, on a créé quatre groupes de travail pour penser à une organisation de la cérémonie sur la Seine.”
Il explique comment s’est construite cette cérémonie. Extrait:
“On ne pouvait pas divulguer quoi que ce soit. Hormis ceux qui participaient à ces réunions hebdomadaires, rares étaient les gens au courant. Il fallait s’assurer que faire cette cérémonie des JO hors d’un stade, une première dans l’histoire, et sur la Seine en plus, était faisable. Un an plus tard, le rapport des groupes de travail était clair : on nous a dit que ce ne serait pas simple mais que c’était réalisable, notamment en termes de sécurité, d’accueil des publics, de bateaux… La jauge a été réduite pour garantir une sécurité optimale et nécessaire au bon déroulement. Mais on a vraiment lu ou entendu tout et n’importe quoi, à ce sujet. Certains sont prêts à dire tout et son contraire pour se faire inviter sur les plateaux de télévision. On en parlera une fois la cérémonie passée.”