Sous l’impulsion d’une équipe de France hommes qualifiée pour la finale du tournoi olympique (ce samedi à 19h45), le rugby à 7 passionne les foules depuis le début des JO 2024. De quoi faire une sacrée concurrence au rugby à 15 dans le cœur de certains.
C’est l’histoire d’une revanche. Celle d’une discipline restée trop longtemps dans l’ombre de sa grande sœur et désormais prête à absorber toute la lumière. Bien moins connu et médiatisé que le rugby à 15, le rugby à 7 a conquis tout le monde depuis le début du tournoi olympique, mercredi 24 juillet. La programmation des matchs de poule et des quarts de finale en amont de la cérémonie d’ouverture, qui a permis de mettre tous les projecteurs sur le tournoi avant le début d’une orgie de sport à partir de ce samedi, a bien aidé. Autant que la présence d’Antoine Dupont, superstar du 15 venue exaucer son rêve olympique sous les couleurs de l’équipe de France. Mais pas seulement.
Si le rugby à 7 parvient à faire chavirer le Stade de France et captiver les téléspectateurs, de nouveau servis avec une superbe victoire face à l’Afrique du Sud en demi-finale (finale à 19h45 ce samedi), c’est parce qu’il est bien plus rythmé que le rugby à 15. “Le rugby à 7 foudroie le rugby à 15. Plus spectaculaire, plus intense, plus rapide. Bref y’a pas photo”, tranche ainsi un utilisateur de X. “Je m’ennuie devant le rugby à 15 mais vraiment très bien le rugby à 7. Pour ma part, grosse découverte de ce début de tournoi olympique” ; “Le gros kif. Et pourtant je ne regarde jamais ce sport en temps normal”, assurent d’autres internautes.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux téléspectateurs se prennent donc de passion pour cette discipline pensée pour plaire au plus grand nombre. Avec des mi-temps courtes (deux fois sept minutes), aucun temps faible et beaucoup d’espaces (le terrain fait la même taille qu’au rugby à 15), le rugby à 7 est particulièrement universel. Ces caractéristiques ont justement poussé le Comité international olympique (CIO) à privilégier le rugby à 7 par rapport au rugby à 15, où les temps de récupération entre deux matchs sont bien plus long et pas du tout adaptés au format des Jeux olympiques, organisés sur deux semaines. À titre d’exemple, la Coupe du monde 2023 a duré un mois et demi.
“Ce que je n’aime pas dans le rugby à 15? Il y a trop de joueurs!”
“Tout le monde aime ça, qu’on aime le rugby ou pas. Ça met l’ambiance“, s’enflamme Thomas, un grand amateur de rugby à 7 croisé sur le parvis du Stade de France après la victoire des Bleus en quart de finale contre l’Argentine, jeudi. “Personnellement, j’ai joué au rugby à 7 et le rugby à 15 j’ai eu du mal. Le rugby à 7, c’est comme un 400 mètres: très rapide, ça t’étouffe et à la fin t’es mort. Le rugby à 15, c’est un peu comme un marathon… et parfois on s’ennuie un peu”, résume le jeune homme, originaire de Toulouse.
Pour certains amoureux du rugby à 7, il est même devenu impossible de se passionner pour le rugby à 15. “Devant le rugby à 15, je m’ennuie. C’est beaucoup plus long avec deux mi-temps de 40 minutes, ça rend le truc plus ennuyant. Le rugby à 15, j’en regarde très rarement, seulement les très gros matchs”, nous confie Juliette, compagne de Stephen Perez-Edo, actuel joueur de l’équipe de France de rugby à 7.
“Ce que je n’aime pas dans le rugby à 15? Il y a trop de joueurs! Non mais c’est vrai, il y a trop de joueurs sur le terrain. Il y a moins d’action et trop de joueurs”, résume Thomas. “Le rugby à 15, on est obligé de se forcer, beaucoup plus que le rugby à 7. Le rugby à 7, c’est un plaisir, ça se dévoile sur le terrain.” Ce n’est pas le Stade de France, ivre de bonheur après la victoire en demi-finale ce samedi après-midi, qui dira le contraire.
Via RMC Sport