Le champion Olympique Andy Timo a seulement 20 ans.
Ce-dernier a remporté la médaille d’or aux Jeux Olympiques de Paris avec l’équipe de France à VII.
Interrogé via Le Parisien, il explique ne pas avoir quitté sa médaille d’or depuis. Extrait:
Ça fait trois jours que je ne la quitte pas. Quand j’ai été champion du monde avec le XV de France U20, je l’avais gardée une semaine. Là je pense que je vais la garder un mois ! C’est trop d’émotions.
Il avoue avoir énormément stressé le premier jour. Extrait:
Même si ce sont les Jeux olympiques, je l’ai pris calmement. Je voulais répondre présent. Il n’y avait pas de deuxième chance. Mes coéquipiers m’ont bien accompagné. Bon, le premier jour, il y a eu beaucoup de stress. Je pense que je ne suis jamais allé aux toilettes autant de fois de toute ma vie. Au Stade de France, même au village olympique, ça m’a pris directement au réveil ! Trop de pression (rires). Mais quand je suis sur la pelouse, entre les quatre lignes du terrain, il n’y a rien qui rentre. Je sais ce que je veux et je fais tout ce qu’il faut pour l’avoir.
Dès que tu poses un pied sur le terrain, tu es dedans, tu n’en sors pas. À part lors de mon essai contre l’Argentine, où j’arrive à lever la tête un peu et à gueuler mes émotions… Mais directement après, je rebascule. C’est comme ça, je ne peux pas l’expliquer.
Il analyse ensuite la victoire remportée contre les Fidji, en finale. Extrait:
Le truc magnifique, c’est que je n’ai pas senti la fatigue pendant cette finale. J’ai fait 14 minutes, et pendant le match j’ai l’impression d’en avoir fait 5, ou même de ne pas avoir joué du tout. Mais je l’ai ressenti juste après. J’ai fait une dernière accélération, j’ai crié… et puis plus rien. Mes jambes se sont arrêtées. C’est comme si mon cœur m’avait dit : ouh là là, calme-toi ! Tout mon corps a crié : arrête ! Je n’arrivais plus à me lever, à respirer. J’étais perturbé, je ne savais plus où j’étais. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé. J’étais en transe pendant cette finale ! Et à la fin, mon corps m’a fait une petite piqûre de rappel.
Il indique avoir été en transe durant la finale. Extrait:
C’est dingue, c’est un truc de malade. J’en ai parlé avec des Néo-Zélandais, plusieurs fois. Ces sensations, ils les ont aussi. Ils m’ont dit : c’est comme ça que ton corps doit être, il faut être en transe pour gagner. Ce sont des sensations géniales, j’aimerais les avoir tout le temps. C’est un peu surnaturel. Tu es fatigué mais tu arrives quand même à accélérer. Tu n’as plus de fatigue dans les jambes, tu ne le sens pas. C’est un truc de taré. Je ne peux même pas bien expliquer ce que j’ai ressenti.
Il évoque ensuite la chorégraphie que les Bleus effectuent en boucle depuis leur titre. Extrait:
Ça fait deux ans qu’on la bosse, s’il faut la ressortir dix fois, on la ressort dix fois ! Après, on ne fait que la première partie, mais il y en a une seconde ! On l’a fait un peu courte, histoire de donner envie, de faire plaisir. Ça reste le truc de l’équipe de France, notre truc à nous. Les Néo-Zélandais ont leur haka, les Fidjiens leurs chants maoris, et nous, on a notre danse !
Il a ensuite parlé du moment où sa maman l’a appelé, en plein direct. Extrait:
C’est naturel, ma mère qui appelle, je suis obligé de répondre, c’est normal ! Je pensais rester discret, je lui disais « maman, je suis à la télé »… Et il y en a un qui a dit : Andy est au téléphone ! Mais bon, c’est ma maman, elle voulait juste encore me féliciter. Pourtant je l’ai vue au stade, elle était là, avec mon père, ma petite sœur, mon oncle… C’est mon cercle restreint.
Il a également parlé des festivités. Extrait:
Il y a d’abord eu le Club France. Ma-gni-fique ! (Il insiste) Ces supporters : magnifique ! Les Français, vous êtes géniaux ! Je n’ai jamais vu autant de personnes pour célébrer quelque chose, c’est un truc de malade. Comme le Stade de France plein à craquer, c’est trop d’émotions. Il y a eu aussi le Champions Park au Trocadéro, lundi. J’ai fait un selfie avec Dan Carter, devant cette belle dame, la tour Eiffel… Incroyable, ce public toujours présent. Merci beaucoup d’être là !
Puis la troisième mi-temps. Extrait:
C’est Antoine Dupont qui a tout organisé, il nous a régalés. On est allé dans des bons restos, dans des boîtes de dingues. On a vu des stars, comme (le footballeur néerlandais) Memphis Depay, (le combattant de MMA) Ciryl Gane… Ce sont des stars que je n’aurais jamais vues normalement, énormes ! Le problème, c’est que le premier soir j’ai oublié mon accréditation en rentrant au village olympique. Et comme il y a la sécurité qui fait son travail, il a fallu passer quelques coups de fil. Même la médaille d’or autour du cou n’a pas suffi pour rentrer !
Il explique être désormais épuisé. Extrait:
Ouch, oui… Après trois jours de fête, j’ai fini sur les rotules. Trois jours d’affilée, ça fait beaucoup. Et ce n’est pas fini.
Prochaine étape ? Des vacances à Ibiza. Extrait:
La plupart sont partis déjà. Mais je vais les rejoindre je pense ! Je voulais d’abord rester voir les filles (du rugby à 7 au Stade de France). Je suis très déçu pour elles. Elles ont fait tellement de sacrifices, ça passe à pas grand-chose (elles ont perdu en quart de finale contre le Canada et finissent 5e). Ça me brise le cœur pour elles. J’en ai pleuré. Les filles sont géniales, elles méritent beaucoup plus. Elles auraient dû faire comme nous.