L’équipe de France à VII a remporté la médaille d’or aux Jeux Olympiques de Paris.
Et pourtant, cela n’était vraiment pas gagner à en croire les propos de Stephen Parez-Edo Martin.
Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique, il a évoqué dans un premier temps l’arrivée de Jérôme Daret au sein du staff technique des Bleus. Extrait:
Il a d’entrée cherché à comprendre comment ça marchait à la Fédé et il a commencé à râler, avec nous, et à vouloir faire bouger les lignes. Ce n’était pas à son goût. Il avait une vision claire de ce qu’il voulait.
À ses yeux, le 7 manquait cruellement de valorisation alors que lui était très attaché à cette discipline, Christophe aussi. À l’époque, je ne m’étais pas rendu compte de tout ça. Au fur et à mesure, j’ai vu tout ce qu’il avait mis en place, aussi bien avec nous qu’avec la Fédération. Il a fallu du temps pour que tout se concrétise. Et pour qu’on s’y fasse, aussi (sourire)…
En revanche, rien n’a été simple. Et pour cause, Stephen Parez-Edo Martin est même allé jusqu’à envoyer balader son entraineur. Extrait:
Je peux vous dire qu’il en est fier de son application Wimi. C’est un portail sur lequel on retrouve le planning, plein de documents, une messagerie et c’est ce qui régit notre quotidien. Au début, il n’y avait pas de notifications, en plus, il fallait aller chercher les infos soi-même.
Moi, je passais à côté de trucs urgents et j’insultais Jérôme après : “Ton appli, tu peux te la reprendre, on ne va jamais y adhérer.” Nous avions eu du mal au début. Au final, on l’utilise tous et c’est un outil formidable même si j’en ai plein les yeux. Il y a aussi le questionnaire d’état de forme à remplir les matins, après chaque match…
Quand on dit aux gens que l’on entre dans une application nos heures de coucher et de lever, la qualité de notre sommeil, notre niveau de stress, la couleur de notre urine, ça peut surprendre… Ce sont des petites contraintes mais elles participent à la construction de la performance. Tout ça permet au staff de savoir si on est en pleines possessions de nos moyens, si on est apte à s’entraîner.
Selon lui, c’est grâce à la victoire à Los Angeles que les Bleus ont pu véritablement viser l’or aux Jeux Olympiques de Paris. Extrait:
Ça a été hyper important. Si on n’avait pas gagné à Los Angeles, nous n’aurions pas abordé les JO de la même manière. Ça a été un vrai déclic, une délivrance d’autant plus qu’on a survolé le tournoi. Avant même la finale, on savait qu’on allait l’emporter. C’était un sentiment particulier. On l’avait frôlé plusieurs fois. Quand tu t’en approches mais que tu ne l’as pas, tu en viens à te dire qu’il manque quelque chose.
Là, on s’est dit : “Mais on travaille bien, en fait.” C’était un passage obligatoire pour ramasser l’or olympique. Notre confiance a explosé et le regard des adversaires a changé. Ça les a déstabilisés. Ils nous ont vu différemment avec notre énergie, notre style de jeu, notre défense…