Le trois-quarts centre international Anglais Manu Tuilagi s’est engagé en faveur de l’Aviron Bayonnais pour les saisons à venir.
Interrogé via Midi Olympique, le solide joueur du XV de la Rose a expliqué les coulisses de sa signature à Bayonne. Extrait:
J’ai passé toute ma carrière en Angleterre. J’ai joué dans le Premiership pendant quinze saisons et j’ai vraiment aimé ça. J’ai adoré jouer pour les Sharks de Sale. Les quatre dernières années là-bas ont été extraordinaires. Ma carrière a été incroyable, j’ai vraiment vécu des moments fabuleux dans le Premiership. Je m’entends très bien avec Alex Sanderson, l’entraîneur de l’équipe. Je voulais signer un an de plus, mais ça n’a finalement pas été possible. Alex m’a alors dit que je pouvais regarder les opportunités qu’il y avait ailleurs. J’ai échangé avec mon agent pour qu’on étudie les pistes en France ou au Japon. L’Aviron était intéressé par mon profil et je me suis dit que c’était le moment de tenter l’expérience.
Il indique se sentir déjà très bien à Bayonne. Extrait:
Je suis ici depuis un mois et tout ce que je vis est incroyable. Quel endroit, Bayonne ! Ici, les gens sont passionnés, formidables. Lorsque tu parles avec eux, tu ressens leur fierté, tu comprends leur histoire, celle de la culture et du peuple basque. C’est un endroit extraordinaire pour élever ma jeune famille.
Il avoue avoir été en contact avec un autre club du Top 14 : Montpellier. Extrait:
Nous avons rencontré les dirigeants de Montpellier, mais des choses ont fait que je voulais signer ici, à Bayonne. Je n’étais jamais venu ici auparavant. Je n’avais, non plus, jamais été à Montpellier. Il y avait une part d’inconnu et c’était excitant. Avant de signer ici, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre, mais depuis que j’ai posé mes valises ici, je me régale, j’en profite.
Il ne le cache pas : avant le début des négociations, il ne connaissait pas Bayonne. Extrait:
Je n’ai commencé à connaître Bayonne qu’à partir du moment où j’ai entamé les discussions avec le club. Nous avons eu des réunions avec Gerard Fraser (entraîneur des trois-quarts), Grégory Patat (manager), Philippe Tayeb (président) et Nicolas Viguera (responsable de la cellule recrutement). Avant ça, je ne connaissais que Biarritz, car le club a été champion de France et a souvent disputé la grande Coupe d’Europe.
Après que les discussions aient démarré avec Bayonne, mon agent m’a envoyé des vidéos du stade, de l’ambiance là-bas. Il m’a envoyé un article où il était écrit que Bayonne est un des meilleurs endroits pour jouer au rugby. Je me suis dit “Waouh, c’est dingue !”. En visionnant les vidéos des supporters, je me suis dit : “Eh bien, ce n’est pas étonnant, l’atmosphère est incroyable”. J’ai hâte de commencer.
Il affirme apprendre la Pena Baiona. Extrait:
Nicolas Viguera est en train de me l’apprendre et sa fille la chante, donc c’est en cours… D’ailleurs, mon arrivée n’aurait pas pu être plus parfaite. Je suis resté avec Nicolas, Karine, sa famille, et ses deux filles. Ensuite, ma femme et mes enfants sont venus et sont restés avec eux pendant une semaine. Nico est d’origine basque. Son père a été entraîneur et a joué pour Bayonne. Lui et son frère ont joué pour Bayonne. Et maintenant, il travaille pour Bayonne. Nous sommes vraiment reconnaissants envers eux. Ils nous ont montré le vrai Bayonne.
Il précise connaitre certains joueurs comme Camille Lopez et Maxime Machenaud. Extrait:
Je connaissais Camille Lopez, Maxime Machenaud, pour avoir joué contre eux. Il y a aussi Mateo Carreras que j’ai affronté. Après, les gars des îles comme Tevita Tatafu, Veikoso Poloniati, Luke Tagi, Giovani Habel Kuffner. Alex Moon jouait aussi dans le championnat anglais. Mais personnellement, je ne les connaissais pas, j’apprends à connaître ces joueurs, petit à petit.
Je vais pouvoir apprendre auprès d’eux. Ce sont tous des joueurs extraordinaires, des internationaux qui ont l’habitude de jouer des grands matchs. J’ai hâte d’évoluer à leurs côtés. L’essentiel est que nous nous aidions les uns les autres. Chaque jour, nous voudrons être meilleurs et si nous relevons ce défi, nous pourrons tirer le meilleur de nous-même à chaque rencontre.
Aussi, Manu Tuilagi indique avoir découvert les fêtes de Bayonne. Extrait:
Les fêtes de Bayonne ! Ce fut incroyable. J’avais fait le choix d’arriver à Bayonne une semaine avant la reprise de l’entraînement pour découvrir l’endroit. Je suis arrivé en voiture le lundi après avoir conduit depuis Manchester. Le mercredi, j’ai travaillé avec les préparateurs physiques, Benjamin Arquier et Loïc Louit et les fêtes ont démarré.
Une semaine avant mon arrivée, mon frère m’avait dit qu’il y avait comme un grand festival dans la ville, pendant cinq jours. Je n’en avais jamais entendu parler. Le mercredi, en débarquant dans la rue, je me suis dit : “Waouh, c’est énorme !” L’endroit est magnifique, je suis si heureux d’être ici. Maintenant que ma famille est ici, je peux me concentrer sur le rugby uniquement, nous allons pouvoir profiter de la ville et des alentours. C’est top.
Ce qui m’a le plus marqué, c’est que tout le monde s’aimait, pendant ces fêtes. Il n’y avait pas de différences, l’énergie était bonne, tout le monde aimait la vie, en profitait. C’est incroyable à voir.
Pour conclure, il évoque la gastronomie. Extrait:
Le fromage basque est excellent ! La femme de Nicolas Viguera, Karine, nous a cuisiné des plats incroyables. J’ai goûté le gâteau basque à la crème, le vin est très bon. Il y a beaucoup de choses à découvrir, le chocolat, les baguettes, les croissants. Il y a trois boulangeries à chaque coin de rue. Vous y allez, tout est frais. La nourriture est vraiment incroyable.