Si la remise en liberté des deux rugbymans est une “étape décisive vers la reconnaissance judiciaire de leur innocence”, selon les mots de leur avocat Me Antoine Vey, l’instruction n’est pas encore terminée. Il reste notamment l’expertise psychologique de la plaignante.
Et après? Oscar Jegou et Hugo Auradou, les deux rugbyman français accusés de viol en Argentine, ont été remis en libéré ce lundi 12 août après 34 jours de détention, d’abord en prison puis en résidence surveillée. Ils ont interdiction de quitter le territoire argentin.
S’il s’agit d’une “étape décisive vers la reconnaissance judiciaire de leur innocence”, selon les mots de leur avocat Me Antoine Vey, cette remise en liberté ne marque pas la fin de l’instruction.
Expertise psychologique
L’enquête n’est pas totalement terminée et des investigations doivent encore être menées. L’un des actes à venir important dans cette enquête ouverte pour “viol aggravé” par le parquet de Mendoza est l’expertise psychologique de la plaignante qui accuse les deux internationaux de “d’abus sexuel” et de “viol”.
Elle devrait être réalisée ce mardi 13 août, selon la presse argentine et le journal Clarin. La plaignante, âgée de 39 ans, ne s’était d’ailleurs pas présenté aux deux premières convocations.
Une fois l’instruction terminée, s’il existe des charges suffisantes, Oscar Jegou et Hugo Auradou seront jugés en Argentine. Le cas contraire, la justice décidera d’un abandon des charges et les deux internationaux pourront alors regagner le territoire français.
Ce mardi 13 août, Antoine Vey, l’avocat des deux rugbyman, a réagi à leur remise en liberté sur BFMTV. “J’y vois un signal assez positif sur l’évolution de l’enquête”, a déclaré l’avocat.
Selon les éléments de l’AFP, le parquet a estimé qu’à ce stade, les “éléments suffisants n’ont pas été réunis” pour justifier le maintien en détention préventive de Hugo Auradou et Oscar Jegou, inculpés de viol aggravé. Ils avaient été écroués après leur arrestation le 8 juillet, puis placés en résidence surveillée le 17 à Mendoza.
Des messages audios envoyés par la plaignante
Alors que la défense espérait que les deux joueurs puissent rejoindre la France, cela ne leur a pas été accordé. Le parquet a refusé de redonner aux joueurs leurs passeports, alors que de nouveaux éléments ont été révélés dans la presse ces derniers jours. Il est notamment question de messages audios envoyés par la plaignante, racontant la soirée à son amie.
Maître Cuneo Libarona, frère du ministre de la Justice en Argentine et avocat des deux joueurs français, a d’abord tenté d’utiliser certains de ces vocaux pour prouver le caractère consenti de la relation. Mais l’avocate de la plaignante a dénoncé une manipulation et de nouveaux messages dévoilés permettent de replacer le tout au sein d’une conversation globale, où la femme de 39 ans parle clairement “d’abus sexuel” et de “viol” auprès de son amie et où elle accuse Oscar Jegou et Hugo Auradou.
Via RMC Sport