Le troisième ligne formé au Rugby Club Toulonnais, Julien Ory, a vu son contrat arriver à terme avec le Stade-Français Paris cet été.
En ce 14 août 2024, le joueur de bientôt 28 ans n’a toujours pas trouvé de club.
En effet, Julien Ory est toujours dans l’attente de trouver un point de chute, que ce soit en Top 14 ou en Pro D2.
Lors d’un entretien accordé au média Le Rugbynistère, Julien Ory a exprimé ses craintes. Extrait:
“C’est une situation très compliquée pour moi, de ne pas savoir de quoi demain sera fait. Plus les jours passent, plus j’ai l’impression que mon rêve de poursuivre ma carrière professionnelle s’éloigne. Mais j’essaie de garder le cap.”
Il indique s’entrainer au Campus RCT après avoir obtenu l’autorisation du staff Toulonnais. Extrait:
“Je suis au top de ma forme : je fais des broncos toutes les semaines, j’ai des fourmis dans les jambes et je touche un peu de ballon, nous explique-t-il. J’ai la chance de m’entraîner dans des installations professionnelles grâce au RCT et à Pierre Mignoni, au directeur sportif Laurent Emmanuelli et au président Bernard Lemaitre, qui me permettent d’y accéder, donc ça m’aide pour rester en forme.
J’ai faim de ballon, je n’ai pas encore 28 ans et je veux encore croquer à pleines dents dans ce rugby professionnel et ce Top 14 qui me font rêver.”
Selon Le Rugbynistère, Julien Ory souffre d’une mauvaise réputation.
Il paye également l’affaire de la voiture de la Fédération Française de Rugby qui lui avait été prêtée par l’ancien président de la FFR, Bernard Laporte. Extrait:
“Cette histoire de voiture avec Bernard, qu’on connaît tous, m’a causé énormément de tord dans ma carrière. Car pour le grand public, j’ai joué en Top 14 grâce à lui. Mais ceux qui m’ont fait monté avec les pros en 2018, alors que j’étais encore en tutorat avec La Seyne, ce sont Fabien Galthié et Fabrice Landreau. Personne d’autre. Eux prenaient la peine de venir voir jouer les Espoirs et me voyaient coller des timbres autant que possible. Ça collait avec le caractère du RCT et ça leur a plu.
Si Bernard Laporte était celui qui faisait ma carrière, je jouerai aujourd’hui à Montpellier avec un contrat en béton armé. Or ça n’est pas le cas car je suis sans club et au contraire, je ne suis pas du genre à me faire pistonner, contrairement à ce que l’on raconte : là où Bernard Laporte ira, j’irai à l’opposé.”
Le média précise également qu’en Top 14, Julien Ory a la réputation d’être un joueur ingérable.
Le troisième ligne se défend. Extrait:
“Je souffre réellement de l’image qui m’a été donnée. De nombreuses portes de clubs m’ont été fermées sur des « on dit », de la part de personnes qui ne me connaissent pas. Oui je suis franc du collier, mais je suis droit et à Toulon comme au Stade Français, j’étais très apprécié dans les vestiaires. Et je veux prouver que je ne suis pas celui que l’on décrit au club qui m’en donnera l’opportunité. J’ai faim de ballon, je n’ai pas encore 28 ans et je veux encore croquer à pleines dents dans ce rugby professionnel et ce Top 14 qui me font rêver.”
Il ne le cache pas : jouer à Toulon serait l’idéal pour lui. Extrait:
“J’ai retrouvé mon sud, je suis heureux proche des miens et évidemment que j’aimerai y rester. Retrouver le RCT me ferait forcément rêver mais si mon avenir doit se construire ailleurs pour un bon projet, je serai prêt à faire des concessions. C’est le prix à payer pour poursuivre mon rêve.”
Affaire à suivre…