Le directeur de la performance du Rugby Club Toulonnais, Sébastien Bourdin s’est confié dans les colonnes du journal régional Var-matin.
Ce-dernier a fait un point sur l’état de forme de ses troupes.
Il indique que le groupe Toulonnais a bien profité du stage pour peaufiner sa préparation. Extrait:
On a fait trois excellentes premières semaines. On récupère certains joueurs au compte-gouttes, et on a notamment retrouvé les internationaux lundi. Mais ceux qui ont fait toute la prépa ont été très appliqués, et sont montés crescendo. Cette semaine, c’est un peu différent.
On profite d’être dans un endroit différent et d’avoir le groupe au complet pour ajouter un peu plus de précision sur notre jeu. La charge est donc un peu moins élevée. Puis comme on retrouve la compétition la semaine prochaine [vendredi 23, en match amical à Mayol contre Perpignan], on a également réintégré un peu de contact, au niveau 2. Jeudi, on fera même du niveau 3 [le maximum].
Il explique pourquoi le RCT a décidé de se rendre en Ardèche pour ce stage. Extrait:
Le choix était clair: nous voulions faire le moins de trajet possible. Car nous savions que le stage se tiendrait la semaine du 15 août, alors on avait un peu peur de la route. Et quand on est venu visiter [avec Mathieu Bastareaud], le complexe nous a plu. On trouvait que c’était un bon compromis de proposer un lieu un peu différent de ce qu’on peut connaître en montagne par exemple.
Et, en plus, on profite de conditions météo propices à la préparation. La chaleur ne nous dérange pas, de toute façon on connaît un peu ça dans le Var (sourire). Mais c’est vrai qu’il est important de travailler sous chaleur.
Vous savez, on parle souvent de l’altitude, mais la chaleur est encore plus efficace. Il y a énormément de bénéfices pour les joueurs.
Il explique aussi pourquoi le RCT a décidé de faire ce stage une semaine plus tôt par rapport à l’été dernier. Extrait:
Chaque intersaison est différente, et il est indispensable de s’adapter. La saison passée, c’était une année de Coupe du monde, et on savait que nous allions faire deux préparations physiques.
Cette année, c’est plus “classique”, donc on a pris le choix de placer ce stage exactement au moment où le groupe allait se retrouver au complet. Par chance, ça tombait la semaine avant le premier amical, ce qui nous permet de prendre du temps pour peaufiner la prépa physique, tout en pensant notre jeu, en apportant de la précision, de la qualité. Disons que les trois premières semaines étaient plutôt pour moi, et que celle-ci est un peu plus pour les coachs, qui ont besoin de mettre en place leur rugby.
Pour conclure, Sébastien Bourdin indique que les internationaux vont effectuer une batterie de tests physiques la semaine prochaine. Extrait:
Une équipe n’est jamais à 100%. Il faut considérer chaque individu. Et un joueur qui en est à son deuxième jour d’entraînement ne peut pas être au même point qu’un mec qui a démarré mi-juillet. On les manage différemment. Par exemple, aujourd’hui [mardi], les internationaux n’ont pas participé sur la dernière partie de la séance. Et quand il y a des niveaux 3, que ce soit sur les rucks ou les plaquages, on leur demande de sortir. Et jeudi [aujourd’hui], on aura une séance de contacts à laquelle ils ne participeront pas. Ils en profiteront pour rattraper progressivement leur retard physique.
La clé, c’est de réussir à les intégrer au collectif malgré une prépa écourtée. Donc on cherche l’équilibre. Et dès la semaine prochaine, on fera passer aux internationaux une batterie de tests [les joueurs y sont généralement confrontés lors de leur première et de leur troisième semaine de prépa]. Ça nous permettra de savoir où ils en sont précisément au niveau de l’endurance et de la résistance. Et ensuite on préparera les corps pour le contact.