Le talonneur Clément Maynadier a pris sa retraite au mois de juin dernier, après la terrible claque écopée en finale du Top 14 contre le Stade-Toulousain.
Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique, ce-dernier est revenu sur cette finale totalement ratée.
Il l’affirme : l’UBB a explosé en plein vol. Extrait:
“Ce qui est dur, c’est qu’on a presque lâché. Le score est très lourd, on a explosé en plein vol. Ce n’est pas le reflet de la saison qu’on a vécue. Je rêvais d’être champion, je ne le serai jamais. Il y a aussi eu le malheur du trajet du retour avec ce problème d’avion…”
Selon lui, l’UBB sera bientôt championne de France. Extrait:
“Oui, l’UBB sera bientôt championne. Et je serai le premier supporter. J’aurais peut-être un petit pincement au cœur mais il s’estompera vite. Avec la qualité qu’il y a, ils le seront dans les quatre ans.”
Il a ensuite évoqué le passage de Christophe Urios à Bordeaux-Bègles.
Il l’affirme : le technicien Français a fait beaucoup de bien au rugby Bordelais. Extrait:
“Le passage de Christophe à l’UBB est vraiment top. Il nous a qualifiés et il a structuré le club. Il a apporté un cadre à nos jeunes à fort potentiel. Nous n’avions jamais eu un management aussi carré. Le passage de Christophe a même peut-être permis à Yannick Bru de mettre en place son système plus facilement. L’histoire de Perpignan, ce sont des conneries. Nous n’étions pas du tout en autogestion avant le barrage face au Racing 92. Christophe avait la main et les cadres ont toujours pris les devants lors des phases finales.”
Selon lui, la défaite concédée à Perpignan a fait basculer la saison de l’UBB. Extrait:
“Je pense qu’on a été vexés de perdre là-bas, de devoir passer par un barrage. Nous étions sûrs de gagner et nous n’étions pas habitués à ce que Christophe fasse des sorties dans la presse en ciblant des joueurs. Il a aussi fait un discours avec lequel je n’ai pas été d’accord. S’il a dit qu’on était en autogestion, c’est qu’il savait au fond que ça allait mal se passer l’année suivante.”
Il précise que ce ne sont pas les joueurs qui ont décidé de se séparer de Christophe Urios. Extrait:
“Il y a un choix qui a été fait. Certains d’entre nous ont beaucoup été pris à partie alors que le choix, ce n’est pas nous qui l’avons fait.”
Dans la foulée, il ne manque pas de régler ses comptes avec Christophe Urios mais également avec d’autres joueurs du groupe Bordelais, sans les citer. Extrait:
“Quand Christophe dit dans ses interviews qu’il a eu de gros problèmes avec les vieux et que tu prends la liste, nous ne sommes pas pléthore à être nés en dessous de 1995. Tu as vite fait le tour des mecs qu’il cible. Je peux aussi dire qu’il ne recroisera peut-être plus jamais un Clément Maynadier à manager. Par contre des plus jeunes, il risque d’en recroiser. Donc les afficher, c’est un peu plus con. C’est bête que le rugby soit devenu politique. J’ai vu des joueurs le dégonder par-derrière et dire à la télé que c’était leur mentor. Moi, Christophe je lui ai toujours tout dit en face.”