Le nouveau manager de Montpellier, Joan Caudullo s’est confié via L’équipe.
Ce-dernier est tout d’abord revenu sur la saison cauchemardesque vécue par les Montpelliérains, la saison dernière.
Il indique avoir senti des mecs meurtris. Extrait:
C’est toujours difficile d’oublier ces moments. Il faut que nous, le staff, communiquions sur cette nouvelle saison, son projet et que l’on n’insiste pas trop sur ce qui ne marchait pas la saison dernière. J’ai senti des mecs meurtris, qui avaient envie de mieux faire, un côté revanchard aussi. Maintenant, il faut que ça marche. Je n’ai pas fait le recrutement mais j’ai décidé d’y aller, donc j’assume. Et si ça ne se passe pas bien, je serai responsable.
Alors qu’il était le directeur du centre de formation depuis 2020, Joan Caudullo se retrouve propulsé au poste de manager de l’équipe professionnelle.
Il explique que tout s’est passé très vite. Extrait:
Tout s’est fait en 24 heures après le barrage. J’ai dû me décider rapidement, en parler avec ma femme et mes deux enfants. Même si j’ai toujours beaucoup travaillé, c’est quand même un changement de vie. Une fois que la famille a validé, ça s’est fait vite. Il fallait ensuite savoir avec qui j’allais bosser. Le président (Mohed Altrad) a mis en place un bon de commande sans Patrice Collazo, Christian Labit ni Vincent Etcheto (qui étaient arrivés à la rescousse mi-novembre).
Il précise que ce passage au niveau professionnel n’était pas forcément programmé pour lui. Extrait:
Quand j’ai intégré le staff il y a deux ans (pour assurer l’intérim après le départ d’Olivier Azam en novembre 2022 comme entraîneur des avants), ça m’a plu. Rapidement, j’avais quand même dit au président que je voulais continuer à faire de la formation. Mais je voyais aussi qu’il fallait qu’on arrive à mettre en place des choses à Montpellier pour stabiliser le club. C’était devenu un challenge assez intéressant pour moi. On est partis sur cette aventure humaine avec des anciens du club (il y a joué de 2004 à 2012). J’espère qu’elle durera un peu plus que quelques mois. En tout cas, je suis prêt à recevoir des coups, à mettre des choses en place pour réussir mais je suis prêt, aussi, à ne pas réussir.
Il explique ensuite sa décision de recruter Benoit Paillaugue en tant qu’entraineur de l’attaque. Extrait:
Il était dans l’organisation (dans le staff des Espoirs), le président lui avait demandé en fin de saison de se rapprocher de l’équipe première. J’ai travaillé un an avec Benoît au centre de formation et j’ai vu très vite qu’il avait des qualités de coach. Un coach travaille beaucoup, il a une réflexion. Benoît est dans cette logique. Et puis il est dans l’ADN du club, c’est quelqu’un qui ne lâche rien, qui a joué plus de 200 matches à Montpellier. C’était important pour moi de partir avec lui.
De son côté, Geoffrey Doumayrou a directement pris sa retraite pour devenir entraineur de la défense. Extrait:
Il n’avait pas spécialement envie d’entraîner mais je lui en parlais depuis plusieurs mois. Quand j’étais directeur du centre de formation, j’aurais aimé l’intégrer au staff des équipes de jeunes. Je voulais qu’il bosse sur la défense car je trouve que collectivement, il améliorait ce secteur quand il jouait. Je l’avais vu faire des vidéos au groupe quand il était joueur et je trouvais ça intéressant. Les puristes diront qu’il a zéro expérience, zéro diplôme mais aujourd’hui, je vois un mec câblé pour le haut niveau.
Il l’affirme : son équipe a bossé énormément pour être prête. Extrait:
On a bossé dur pendant un mois entre le barrage et la reprise (le 17 juillet). Didier Bès (entraîneur de la mêlée), qui a beaucoup d’expérience, nous a permis d’avoir un peu de recul. Tout comme Bernard (Laporte, le directeur du rugby). Il m’aide beaucoup dans cette mission-là, il est au quotidien avec nous. Jérémy Valls sur le jeu au pied et Antoine Battut sur la touche sont aussi précieux. Antoine a été pas mal convoité mais c’était important pour moi de le garder car il est très compétent. Sans oublier Benson Stanley (skills, attitudes au contact et rucks) et Jesse Mogg, qui encadre les jeunes qui montent avec les pros. Je ne sais pas si ça marchera, je ne sais pas si on est bons, mais on bosse… Les résultats feront que ça marche, ou pas.
On a l’adhésion des joueurs. Cela nous conforte dans nos idées. Après, on est trois gros caractères et on fait tout pour que ça marche. Évidemment que je dors moins la nuit, j’ai envie que ça fonctionne. Pour cela, il faut qu’on gagne d’abord ce premier match contre Lyon (le 7 septembre).
Pour conclure, Joan Caudullo annonce que le MHR veut se qualifier pour les phases finales du Top 14. Extrait:
On va en discuter pendant le stage en Corse (à partir du 25 août). Je pense que ce n’est pas respecter le Championnat, quand tu as fini 13e, de dire : “on veut être dans les 6”. Il faut d’abord réapprendre à gagner, enchaîner les victoires. Cela fait deux ans qu’on ne s’est pas qualifiés, on a d’autres sujets à régler avant d’être dans les six même si on a un président ambitieux, ce qui est normal avec les moyens qu’il met.