Le talonneur Clément Maynadier a pris sa retraite sportive au mois de juin dernier.
L’ancien joueur de l’Union Bordeaux-Bègles s’est confié via Midi Olympique.
Ce-dernier évoque ses débuts dans le rugby. C’était sous l’ère Ibanez. Extrait:
“Je suis arrivé sous l’ère Ibanez et c’était la méthode à l’anglaise : à 15 heures grand max, nous avions fini la journée. Je n’avais pas pris l’habitude d’aller au cinéma ou de jouer aux jeux vidéo donc je tournais en rond. Du coup, je parlais tout le temps de rugby et je sentais que ça commençait à peser dans ma vie rugbystique et familiale.
À partir du moment où j’ai travaillé chez Safran (ingénieur aéronautique, N.D.L.R.), je me suis remis à faire de belles performances. Au niveau de l’organisation, c’était deux demi-journées dans la semaine. Quand je ne pouvais pas y aller, je rattrapais mes horaires quand j’avais des congés.”
Il l’affirme : le rugby, c’était sa passion. Il ne pensait pas pouvoir en vivre. Extrait:
“Le rugby, c’était ma passion ! Je m’éclatais. Je ne voulais pas faire du sport mon métier à la base, ça m’est tombé dessus. Quand j’étais petit, je voulais faire agriculteur puis finalement j’ai joué au rugby. J’y ai pris goût parce que c’est bonnard. Même si j’avais mes diplômes, je savais que je voulais faire ça. Ça n’a jamais été pécuniaire comme choix, à Albi en Pro D2, j’ai commencé à 477 euros par mois en contrat espoir à mi-temps.”
Dans la foulée, il indique que le rugby est un sport où les joueurs n’ont pas forcément besoin de peser tout ce qu’ils mangent. Extrait:
“Le rugby est quand même le sport où tu peux avoir une vie à côté. Ça fait partie du rugby de boire un coup. Quand je vois les cyclistes au Tour de France qui ne boivent rien, qui pèsent tout, je trouve ça fou. Nous, s’il y a une tranche de saucisson qui traîne, on va la manger ! Ça fait partie de notre culture.”
Questionné sur les troisièmes mi-temps, Clément Maynadier confirme que le rugby a un côté excessif. Extrait:
“Au rugby, nous sommes des excessifs. Excessifs quand nous faisons la fête, quand on joue, quand on mange, quand on boit. Il faut le contrôler peut-être mais je trouve que ça fait partie du paysage et ce sera dur de s’en détacher. Il faudra certainement une éducation sur cela à l’avenir.”