Après avoir joué cinq ans (2018-2023) sous les couleurs du Racing 92, le demi d’ouverture écossais Finn Russell sait de quoi il parle. Désormais à Bath, il n’en garde pas moins un souvenir très fort de ses années passées en France. Une expérience qu’Owen Farrell, ancien ouvreur des Saracens va s’apprêter à vivre à son tour pour au moins deux années.
C’est l’entraîneur anglais Stuart Lancaster qui a réussi à le convaincre de tenter l’aventure à un moment où Farrell était plus enclin à freiner sa carrière après une Coupe du Monde de Rugby 2023 en France qu’il avait mal vécue sur le plan psychologique et personnel.
Prévenant, Finn Russell a mis en garde l’ancien capitaine de l’Angleterre pour qu’il ne se grille pas d’entrée de jeu.
« C’est un championnat long, et je doute qu’il soit habitué à une telle durée », a expliqué Russell au Daily Mail.
« Il faut adopter un autre état d’esprit. Mais je pense que Stuart Lancaster gérera les joueurs différemment des entraîneurs français. Lancaster et Farrell ont déjà une bonne relation et travailleront bien ensemble. Tout dépendra de leur vision et de celle des Français. »
L’enjeu pour le Racing 92 est de ne pas réitérer le rendez-vous manqué de Siya Kolisi qui avait signé pour trois ans en 2023 et qui a jeté l’éponge après moins d’une saison.
« C’est là que les tensions pourraient surgir, je pense », estime Finn Russell. « Owen s’adaptera très bien. J’ai eu une excellente relation avec lui en 2021 avec les Lions. On m’avait dit qu’il était très impliqué et exigeant, mais je n’ai rien constaté de tel. Je l’ai trouvé plutôt détendu et relaxé.
On a bien rigolé ensemble. S’il garde cette attitude en France, tout se passera bien. J’espère qu’il réussira à s’intégrer au Racing. J’espère aussi qu’il apprendra la langue, car ça l’aidera beaucoup pour communiquer. C’est assez facile quand on arrive là-bas et qu’on parle anglais. »
Owen Farrell et Finn Russell ont tous deux participé aux tournées des British & Irish Lions en 2017 en Nouvelle-Zélande et en 2021. Alors que la tournée de 2025 est prévue dans 11 mois, l’Écossais est déjà considéré comme un sérieux candidat pour le poste de numéro 10 des Lions.
« Je crois que nos approches du jeu sont différentes, ce qui pourrait créer quelques frictions, mais je pense que nous serions assez bons coéquipiers pour surmonter tout ça et trouver un compromis », explique Finn Russell.
« On devrait pouvoir atteindre un équilibre entre nos styles. C’est un joueur exceptionnel, et j’adorerais jouer avec lui. Je ne sais pas s’il participera, mais si l’occasion se présente, j’adorerais partager le terrain avec lui – peut-être de retour au Racing dans quelques années, qui sait ? »
Via Rugby Pass