L’arrière Aymeric Luc a décidé de quitter le Rugby Club Toulonnais cet été afin de rejoindre la Section Paloise.
Il faut dire que l’arrière n’entrait clairement plus dans les petits papiers du manager Varois Pierre Mignoni.
Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique, Aymeric Luc a parlé de son arrivée à Pau. Extrait:
Tout se passe très bien. Nous avons tout de suite démarré par du jeu parce que la préparation physique était intégrée à du rugby total. C’est top et ça me convient donc l’intégration au niveau du rugby s’est faite rapidement. Pour ce qui est de celle dans le vestiaire, elle s’est aussi faite vite. Il y a un groupe qui est très jeune.
Il évoque ses premières semaines de préparation avec Pau. Extrait:
Je sais que mettre du rugby dans la préparation se fait dans d’autres clubs aussi mais tout dépend de là où on place le curseur. À Pau, le curseur est presque au maximum et ça dénote une certaine volonté de tenir le ballon et d’imposer son rythme. Si ça marche, on sera loin d’un jeu de dépossession et c’est un projet qui peut plaire à des profils comme le mien. Il n’y a pas que cela qui m’a permis de faire mon choix mais prendre du plaisir sur le terrain, ça y joue.
Il ne connaissait pas les joueurs Palois avant de rejoindre le groupe Béarnais. Extrait:
Non, je connaissais juste des mecs parce que je les ai croisés sur les terrains. Sinon pas trop, si ce n’est Rémi Picquette et Thomas Jolmès avec qui j’ai partagé la tournée au Japon avec l’équipe de France.
Originaire de Bayonne, Aymeric Luc ne cache pas qu’une rivalité règne entre Pau et Bayonne. Extrait:
Oui, si on peut appeler ça comme cela… C’est vrai qu’il y a une certaine rivalité qui s’est installée, notamment dans les équipes de jeunes parce que pendant de longues années, Biarritz n’a pas été invité. Il y a déjà fort à faire entre les deux clubs basques mais bon comme il y a un niveau d’écart entre Bayonne et Biarritz, il fallait bien trouver une autre rivalité.
Il est ensuite revenu sur son très faible temps de jeu du côté de Toulon, la saison dernière. Extrait:
Je l’ai forcément mal vécue car tout joueur de rugby a envie d’être sur le terrain pour jouer. Pour moi, ce n’était pas le cas donc j’ai été malheureux. Mais ça ne veut pas dire que je jouerai tous les matchs à Pau parce que la concurrence n’est pas moins rude. J’arrive avec beaucoup d’enthousiasme et d’optimisme pour démarrer cette saison après une autre qui a été assez pauvre en termes de temps de jeu. Ce qui est important, c’est que j’ai peut-être été absent des terrains mais je ne pense pas avoir perdu une année. Dans une carrière, on ne souhaite pas en vivre beaucoup mais elles apportent quand même des choses.
Il précise avoir discuté à plusieurs reprises avec Pierre Mignoni. Extrait:
J’ai eu des discussions franches avec Pierre Mignoni à ce sujet. Il n’était pas mécontent de mes performances mais la stratégie du club a fait que je n’avais plus ma place dans l’équipe. Il faut savoir l’entendre et l’accepter parce qu’on ne peut pas faire autrement.
Il s’attend à une vive concurrence du côté de Pau également. Extrait:
La concurrence est vraiment très rude. Il y a beaucoup de très bons joueurs. Il y a Theo Attissogbe qui sort d’une saison énorme couronnée par des sélections et de bons matchs avec la France. À côté, il y a aussi Jack Maddocks qui fait parler toute son expérience alors qu’il n’est vraiment pas vieux. Il éclabousse de calme et de sérénité et c’est vraiment un atout maître pour la Section. Il faudra jouer avec cette concurrence pour jouer avec ces mecs-là. Le petit détail, c’est qu’il y a beaucoup plus de polyvalence à la Section qu’à Toulon. Ça peut ouvrir des portes si jamais on est performant et qu’on mérite de jouer.
Il précise ne pas être dérangé d’évoluer éventuellement au poste d’ailier. Extrait:
Non, pas du tout. Quand on sort d’une saison au placard, on n’arrive pas avec des idées établies et on s’adapte à la volonté du club. En plus, ça ne me gêne pas du tout de jouer aux deux postes car c’est très complémentaire. Quand on joue à l’aile, c’est important de savoir ce que veut l’arrière et inversement. Ça a d’ailleurs été abordé de manière très simple dès nos premières discussions avec la Section. Il y a une volonté d’exploiter cette polyvalence à 100 %.