L’entraineur des avants du Stade-Toulousain, Jean Bouilhou s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique.
A l’approche du début de la saison 2024 / 2025, le technicien Toulousain a expliqué que ses joueurs avaient bien digéré le doublé.
Selon lui, son groupe n’a pas montré de lassitude lors de la reprise des entrainements. Extrait:
Je n’ai pas senti de lassitude chez les joueurs à la reprise. Au contraire, je les ai trouvés frais mentalement. Cela, en plus du fait qu’ils étaient bien physiquement, a mis une bonne énergie, apportée notamment par ceux qui ont vécu pas mal de campagnes ces dernières années. On a des profils différents : des jeunes qui sortent des espoirs, d’autres plus confirmés. Tout n’est pas derrière nous, parce que chacun est fier de ce parcours, mais cela a été digéré.
Il explique comment le Stade-Toulousain a réussi à prendre de l’avance sur la concurrence. Extrait:
L’échec de 2022 nous avait donné des clés pour revoir complètement notre planification de saison et faire peut-être davantage confiance à nos jeunes joueurs. Cela a été amorcé en 2022-2023, et ce fut encore plus marqué l’an passé avec la Coupe du monde. Cette confiance a été rendue au quintuple. On a vu une équipe, sur les périodes de doublons, quasiment aussi performante que celle avec les internationaux.
Cette émulation a aussi été ultra bénéfique pour les mecs en sélection qui ne ressentaient pas cette forme de culpabilité. Ils n’avaient pas à se dire qu’ils devaient mettre le bleu de chauffe en rentrant. Du coup, la réunification des deux groupes, après le Tournoi 2024, a eu un effet positif augmenté alors que, par le passé, cela avait parfois pu générer un peu de tension. On a profité de cet allant comme un effet boule de neige. C’était très agréable à vivre au quotidien.
Il rajoute que Toulouse ne fera pas de copier-coller et va donc forcément changer quelques systèmes de jeu pour la reprise. Extrait:
On ne peut pas faire de copier-coller et on va changer certaines choses. Dans la gestion de l’effectif ? Dans le jeu ? On est en pleine réflexion. Mais quand on fait jouer des jeunes joueurs de talent, ça fonctionne. C’est une constante. On va continuer à s’appuyer sur cette fraîcheur, cette envie offensive et cet appétit de jouer ensemble. On tient cette clé et on ne va pas la lâcher. On a conscience aussi d’avoir eu de la réussite sur des matchs gagnés l’an dernier. Donc l’autre clé, c’est de rester vigilant. On ne peut pas se taper sur le ventre.
Il y a eu des cycles de générations qui ont beaucoup gagné dans ce club. Après avoir remporté autant de titres, qu’est-ce qui pousse encore à aller chercher des sacres ? On aura la réponse en fin de saison. Je trouve les joueurs frais et motivés. S’ils ont encore faim et envie de marquer l’histoire du Stade toulousain, ils en ont l’opportunité. C’est maintenant. La différence avec les générations passées, c’est qu’elles ne peuvent plus le faire car elles ont rangé les crampons. Eux ont cette chance.
C’est l’une des plus belles générations du club, avec des joueurs de talent dans toutes les lignes. On en est à six titres, et c’est un peu la limite générale d’une génération à Toulouse, qui n’a pas été dépassée. Même si Jérôme Cazalbou en a remportés un peu plus. Ils auront peut-être cet objectif-là…