Les parents de Medhi Narjissi, porté disparu en mer lors d’un stage en Afrique du Sud avec les U18 du XV de France, ont organisé ce mardi une conférence de presse. Très émus, les proches du jeune rugbyman de 17 ans ont réclamé justice et dénoncé les comportements au sein du staff tricolore et de la Fédération française de rugby.
“Comment peut-on laisser faire quelque chose comme ça?” Emporté par les vagues au cap de Bonne Espérance en Afrique du Sud, Medhi Narjissi n’a toujours pas été retrouvé malgré les recherches sur place. Espoir du Stade Toulousain et membre de la sélection tricolore chez les juniors, le rugbyman de 17 ans a disparu en mer lors d’un stage du XV de France U18. Trois semaines après la disparition de leur fils, Valérie et Jalil Narjissi ont dénoncé ce mardi les manquements de l’encadrement tricolore lors d’une conférence de presse organisée chez eux à Agen.
“On a confié notre enfant de 17 ans pour aller en Afrique du Sud, avec la Fédération Française de Rugby, une institution“, déplorent les parents endeuillés.
Si l’avocat des parents de Medhi Narjissi a confirmé la volonté de donner des suites judiciaires et l’audition de ses clients par la police, les proches du joueur ont souligné les failles qui ont conduit, selon eux, à la disparition de l’adolescent.
Le préparateur physique pointé du doigt
Après s’être assuré du soutien du Stade Toulousain, qui devrait se porter partie civile une fois l’information judiciaire ouverte, la famille de Medhi Narjissi a regretté l’initiative à l’origine de la disparition de son fils. Selon Valérie et Jalil Narjissi, la baignade dans une zone réputée dangereuse a été décidée par le préparateur physique du XV de France U18.
“C’est Robin Ladauge qui a pris la décision d’aller sur cette plage. Une initiative personnelle”, a assuré Jalil Narjissi face à la presse et cité par La Dépêche du Midi. Avant de préciser: “Je n’arrive pas à comprendre ce qu’il s’est passé dans la tête du préparateur physique.”
Un encadrement sans réaction
Pointé comme principal responsable de la disparition de leur fils par Valérie et Jalil Narjissi, le préparateur physique tricolore était visiblement le seul membre du staff dans l’eau avec les joueurs selon les premiers éléments de l’enquête cité par les parents du jeune rugbyman.
Surtout, une fois emporté par la vague, personne n’a sauté dans l’eau pour tenter d’intervenir sinon un de ses jeunes coéquipiers qualifié de “héros” par les proches de Medhi Narjissi après avoir eu “les couil*** d’y aller”.
“Aucun adulte n’y est allé. La Fédération était responsable des enfants. Et il n’y a eu aucune action d’aller chercher les deux gamins qui étaient en train de se débattre“, lance, plein de colère, Jalil Narjissi.
Grill pas épargné, “que des bras cassés à la Fédération”
Au-delà du staff du XV de France U18 présent en Afrique du Sud au moment de l’incident, Valérie Narjissi a fustigé la gestion de cette affaire par la Fédération française de rugby (FFR). Très touchée, la maman de l’espoir du Stade Toulousain s’est montrée très cash sur la situation.
“On leur a fait confiance. C’était un enfant choyé. On a l’impression que ce ne sont que des bras cassés à la Fédération”, a même lâché la mère de famille selon les mots repris par La Dépêche du Midi. “Il ne reviendra pas.”
Et son mari Jalil Narjissi de poursuivre en ciblant Florian Grill: “On aurait bien voulu le voir, à nos côtés. Il se déplace pour des affaires à deux balles. Mais pour notre fils, non. Qui devait être à nos côtés? La Fédération sud-africaine nous a tout mis à disposition. Il était où le Président pendant ce temps-là?”
Via RMC Sport