Le président de la Fédération Française de Rugby, Florian Grill a été pointé du doigt par le papa du jeune Medhi emporté par une vague en Afrique du Sud, le 7 août dernier.
L’ancien talonneur du SU Agen, Jalil Narjissi a clairement reproché au président de la FFR de ne pas s’être déplacé en Afrique du Sud pour porter son soutien à sa famille.
Interrogé via La Dépêche, Florian Grill a souhaité répondre à la colère de Jalil Narjissi.
Il indique dans un premier temps accepter la douleur de la famille Narjissi. Extrait:
Je comprends, notre responsabilité, c’est d’être absolument transparent sur ce dossier. Et d’accepter la douleur, la colère, de la famille. Avant même que la justice ne soit saisie, j’avais dit que je trouverais normal qu’ils portent plainte. Une enquête interne est en cours, on doit la vérité mais aussi établir les responsabilités de chacun dans cette disparation.
Il s’excuse ensuite d’avoir mal analysé la situation et de ne pas avoir fait le déplacement en Afrique du Sud. Extrait:
Si j’ai mal analysé la situation, j’en suis désolé. C’est moi qui ai appelé les parents pour leur annoncer la disparition de leur enfant. Puis j’ai dépêché sur place Jean-Marc Bédérède, directeur technique national adjoint, pour faire l’enquête. Et ensuite, on a proposé des entretiens en visio que la famille a refusé. J’ai peut-être mal compris, car j’ai senti dès lors que ma présence en Afrique du Sud n’était pas opportune. Ma seule responsabilité, c’est d’assumer. Personne ne peut comprendre la douleur des Narjissi…
Il réagit ensuite au fait que Jalil Narjissi ait remercié la Fédération Sud-Africaine et pas la Fédération Française de Rugby. Extrait:
On a organisé le voyage sur place de la famille, contacté la fédération sud-africaine, l’ambassade, le consulat, les services de sécurité, il y a une enquête en cours… On était prêt à y aller Sylvain (Deroeux, secrétaire général de la FFR) et moi, puis on a estimé que notre présence ne serait pas opportune. Je comprends que la famille nous en veuille, à la fédération. Tout ce qu’on a pu faire paraît bien futile par rapport à la perte d’un fils.
Concernant son éventuelle démission, il explique refuser totalement de quitter son poste. Extrait:
La question de mon engagement, je me la suis posée au moment des faits. Mais ma responsabilité, dans ce contexte terrible, n’était certainement pas de créer une vacance du pouvoir alors qu’il y a eu énormément de décisions à prendre.