Le manager de l’Aviron Bayonnais, Grégory Patat s’est confié via Sud-Ouest, à l’approche du début de la saison 2024 / 2025.
Ce-dernier indique être très satisfait du recrutement effectué par le club. Extrait:
On a réussi à recruter des joueurs qui ont connu le top 6 (Chouzenoux, Habel-Küffner, B. Germain, Poloniati) ou le niveau international (Tuilagi, Segonds). On bénéficie de leur expertise, sans dénigrer ceux qu’il y avait précédemment. Pour encaisser un championnat comme le Top 14, très long et homogène, il fallait se renforcer sur certains postes. Lors de ma première année de contrat, on était allé chercher des soldats de Pro D2.
On avait récompensé les jeunes qui avaient grandement contribué à la montée. Là, on est à la troisième année du projet. Il y a plus de maturité, d’ambition. On a des joueurs qui vont nous permettre d’être beaucoup plus consistant sur une saison. On a doublé les postes, on a des jeunes qui arrivent à maturité. On se veut un peu plus confiant, même si dans ce championnat, la marge de manœuvre est réduite.
Selon lui, Bayonne a les capacités de viser le top 8. Extrait:
Ma direction, via Philippe Tayeb, estime qu’on est en capacité d’annoncer ces objectifs. Hormis Toulouse et peut-être Vannes, qu’on peut mettre dans des catégories à part, j‘estime que les douze autres équipes sont dans un entre-deux. Entre la quatrième place et la douzième place, la nuance est très subtile, mais je pense que notre groupe a les épaules pour aller chercher la 8e place. On est conscient du peu d’écart entre toutes les équipes mais on veut grandir dans ce championnat.
Il est également revenu sur la saison décevante effectuée par Bayonne, lors de l’exercice 2023 / 2024. Extrait:
On a vécu une saison paradoxale. On a été plus consistant dans notre rugby que la saison d’avant (NDLR : où l’Aviron avait terminé 8e). On maîtrisait mieux certaines phases de jeu, certains scénarios. Mais une fois le maintien acquis, à deux journées de la fin, on a senti que la saison s’est arrêtée. Il y a une explication : tout ce qu’on avait fait précédemment pour y parvenir nous avait coûté beaucoup d’énergie.
Il y avait aussi un mélange d’objectifs au sein de notre groupe qui n’était pas propice à une évolution linéaire, avec certains joueurs qui avaient participé grandement à la première saison à qui on avait annoncé très tôt qu’on ne les gardait pas. Désormais, on va essayer d’améliorer nos standards et nos exigences dans notre quotidien. Ça passera par un supplément de travail et d’efforts. La saison passée, on était fluctuant aux entraînements.
Aussi, Grégory Patat vise un objectif clair : remporter davantage de matches à l’extérieur. Extrait:
On a ciblé ce point. La règle de base pour aller chercher le top 8 ou le top 6, c’est de gagner chez les équipes référencées plus faibles. On est un club de territoire, de caractère. Un club où il y a une ambiance à Dauger, où les émotions sont décuplées. Dans ces clubs à forte identité, il y a moins cette notion d’urgence à l’extérieur. L’an dernier, on ramène des points chez les « gros » : Toulon, La Rochelle, Bordeaux, Stade Français, on gagne au Racing… Pourquoi ? Parce qu’on avait peur de prendre une valise. Donc mon équipe se mobilisait. Quand l’adversaire était un peu moins renommé, on baissait d’un cran.
Pour conclure, Grégory Patat avoue avoir une idée de la composition d’équipe qu’il alignera contre l’USAP. Extrait:
Elle se dégage mais j’ai encore des incertitudes médicales. Je veux commencer mon championnat avec un maximum d’expérience collective donc je vais adopter la même stratégie que les années passées, à savoir me servir des connexions existantes. Il y aura des recrues dans l’équipe et le groupe, mais elles ne seront pas toutes alignées dès le début du championnat.