Depuis la création du Top 14 en 2005, 16 des 31 promus ont réussi à enchaîner au moins une deuxième saison dans l’élite. Alors, deux jours avant de débuter sa saison contre l’ogre toulousain, l’entraîneur du RC Vannes a tenu une première conférence de presse pour évoquer sa première saison en Top 14. Conscient de l’adversité, Jean-Noël Spitzer vise tant bien que mal le maintien.
Le RC Vannes va enfin entrer dans le concret. Après avoir fêté leur titre en Pro D2, les Bretons, tout euphoriques, disaient avoir hâte de découvrir le Top 14, une première dans leur histoire. Et une fois la préparation terminée, les schémas tactiques travaillés, la saison redémarre dans deux jours pour les Vannetais qui affrontent l’ogre toulousain.
Mais hors de question de se mettre une pression monstre face aux doubles champions de France en titre, qui visent un historique troisième bouclier de Brennus consécutif. “La saison ne va pas se jouer sur la réception de Toulouse. Je ne sais pas si dans le futur on aura des adversaires directes pour le maintien. Mais si on en a, ce ne sera pas Toulouse. Ce premier match ne sera pas une bataille pour le maintien”, a dédramatisé Jean-Noël Spitzer, en conférence de presse. L’entraîneur du RC Vannes a d’ailleurs avoué préférer recevoir à la Rabine la bande à Dupont plutôt qu’une équipe plus à leur portée, en ouverture de saison.
Depuis le passage de 16 à 14 équipes en Top 14 (en 2005), 16 des 31 promus ont réussi à enchaîner au moins une deuxième saison dans l’élite française, soit plus d’une équipe sur deux. Et depuis la réforme de 2017, le maintien est davantage accessible avec une 13e place qui ne relègue plus directement, mais qui envoie disputer un match de barrage contre le finaliste perdant de Pro D2. La saison dernière, Montpellier était particulièrement heureux que cette nouvelle règle existe, car les coéquipiers d’Arthur Vincent arrachaient leur maintien face à Grenoble (20-18).
Même si la relégation directe en Pro D2 ne concerne plus que la 14e et dernière place, Jean-Noël Spitzer reste lucide sur la situation actuelle de son club et connaît l’adversité en Top 14. “Nous sommes des promus, qui n’ont jamais connu l’élite. On est de loin la plus petite masse salariale. Je pense que le challenge sera difficile. Mais, on connaît nos objectifs, on est pragmatique aussi. Nos probabilités de lutter pour le maintien sont faibles, mais pas inexistantes, j’en suis convaincu”, a-t-il affirmé. “Maintenant, on voit bien qu’il y a un gap énorme entre la Pro D2 et le Top 14.”
L’entraîneur vannetais a prévu de faire un premier bilan après neuf journées de championnat et le match face à l’USA Perpignan, histoire de voir plus clair dans cette saison où les joueurs du RC Vannes plongent dans l’inconnu.
Via RMC Sport