Le président du Racing 92, Laurent Travers s’est confié via Sud Radio au sujet du départ soudain de Siya Kolisi.
Ce-dernier explique ne pas avoir de regret.
Il détaille les raisons du départ de Siya Kolisi. Extrait:
“Ce n’est pas un regret. Ce sont des choses qui arrivent, c’est le monde professionnel. Des décisions sont prises du côté du joueur et du club. Ca a été fait en bonne intelligence entre toutes les parties. Quand Siya a décidé de venir au Racing, c’était réfléchi de son côté et du côté du Racing. Il est deux fois champion du monde, il est capitaine, c’est un joueur emblématique et devait amener une valeur ajoutée sur et en dehors du terrain, dans l’accompagnement des jeunes comme on l’avait fait avec Carter, Masoe et d’autres. C’était sa volonté et celle du Racing.
Ensuite, il était décidé qu’Erasmus arrête d’entrainer l’équipe d’Afrique du Sud et un renouvellement global allait avoir lieu. Siya avait décidé d’arrêter la sélection. Mais Erasmus a finalement décidé de continuer et il a décidé de rappeler Siya. Cet appel a été beaucoup plus fort. Il l’a convaincu qu’il pouvait encore espérer faire cette Coupe du monde de 2027 en Australie. Cet appel de sa nation a été beaucoup plus fort de ce qu’il pouvait penser. Il nous en a fait part. Ca aurait mis beaucoup de contraintes au Racing et on a convenu de s’arrêter-là.”
Laurent Travers confirme que cette séparation à l’amiable satisfait les deux camps : autant Siya Kolisi que le Racing 92. Extrait:
“Non Siya n’est pas forcément le joueur le mieux payé de l’effectif. On parle d’un joueur de rugby. Bien sûr qu’il y a les à côtés, mais la priorité lors d’un recrutement, c’est la valeur ajoutée sportive. Si on a trouvé une entente pour la séparation, c’est parce que tout le monde y a trouvé son compte et tout le monde est content. Automatiquement ça libère de la masse salariale. C’est comme tous les joueurs.
Ce qui est important, c’est que personne ne perde. On y perd sportivement car c’est quelque chose que l’on avait prévu sur trois ans. Un joueur, quand il vient dans un club, il y a toujours une période d’adaptation, même en connaissant le Top 14. Il faut s’acclimater à son nouveau club. Quand on est étranger, la langue et la culture font que c’est encore plus long. C’est pour ça qu’on voulait le recruter pour trois saisons. On voulait travailler sur trois ans afin qu’il apporte une belle valeur ajoutée au club. Cela n’a pas été le cas. Et il était hors de question à Siya de lui interdire une sélection. Tout a été fait en bonne intelligence.
Un club c’est un tout. Etzebeth a fait pareil à Toulon et le club existe encore. L’entité sera toujours plus forte que l’individu et heureusement. On sait ce que l’on fait et pourquoi on le fait. On ne pourra jamais empêcher les gens d’écrire. Il y a des choses que l’on peut dire et d’autres choses que l’on ne peut pas dire. Il y a des choses juridiques. On nous a dit qu’on avait mal géré le départ de Le Roux. Mais il y a des choses que l’on ne peut pas dire car il y a des lois juridiques et on ne peut pas communiquer sur tout.”