Le maire de la Ville de Nice, Christian Estrosi s’est confié sur la montée du Stade Niçois en Pro D2.
Interrogé via Midi Olympique, il exprime sa grande joie. Extrait:
Plus qu’un retour en « pro », étant donné que le Stade Niçois était déjà dans cette dimension en Nationale, c’est le retour dans le Top 30 du rugby français qui a beaucoup de signification pour nous. Ce n’est pas rien quand on sait le poids du rugby en France et surtout le poids des clubs de Top 14 et de Pro D2, sur les plans médiatique et économique.
C’est une nouvelle visibilité qui est très importante pour notre ville, il suffit de voir les audiences de la Pro D2 sur Canal + et les affluences dans les stades. Nice avait besoin de franchir ce palier pour obtenir cette visibilité et susciter l’intérêt de nouveaux partenaires et du public.
Il annonce vouloir un stade de 10 000 places, à terme, pour le Stade Niçois. Extrait:
C’est un stade encore très perfectible qui nécessitera des investissements importants pour le moderniser mais surtout augmenter sa capacité d’accueil. Il est à 3 000 places aujourd’hui. Il faudra qu’il passe rapidement à 6 000 puis à 10 000 places si on veut que le Stade Niçois crée un modèle économique durable et qu’il s’installe dans l’élite. C’est un projet qui est d’ores et déjà à l’étude avec le club et ses partenaires.
Il l’affirme : le rugby professionnel a un bel avenir à Nice. Extrait:
Oui bien évidemment. Nice est la 5ème ville de France, sachant également la place que ce sport y a déjà occupé dans les années 70, 80 et 90. À l’époque, Nice-Béziers était un classique. Le rugby n’a évidemment pas la même culture à Nice qu’à Toulon, mais il a une histoire forte ici. Avec un club, qui s’appelait le RRC Nice, qui a été une valeur sûre du championnat de France pendant de longues années, avec de grands joueurs comme André Herrero, Eric Buchet, Jean-Charles Orso, Jef Tordo ou encore Christophe Moni qui ont véritablement marqué leur époque. Plus récemment, on a vu avec le succès des demi-finales du Top 14 en 2022 et de la Coupe du monde de rugby en 2023, à quel point l’attente était grande à Nice.
Pour conclure, il explique pourquoi le rugby n’a pas percé plus tôt à Nice. Extrait:
Comme pour toutes les autre villes, quand un club redescend en division inférieur ou disparait, la reconstruction est longue. À la fin des années 90 et au début des années 2000, le club n’a pas su gérer le passage au professionnalisme. Le RRC Nice ne s’en est pas relevé. Il a fallu du temps, plusieurs projets qui n’ont pas abouti. Et puis ces dernières années, une nouvelle génération de dirigeants s’est mobilisé avec beaucoup de savoir-faire autour de Régis Brandinelli et Patrice Prévot.
Ils ont fait les choses dans l’ordre, sur la formation d’abord avec une remarquable école de rugby, puis en mobilisant un groupe d’entrepreneurs locaux. Ils ont construit les bases d’un club sain, suffisamment solide pour se préparer à la Pro D2 et pour générer de l’intérêt de nouveaux partenaires. J’ai toujours été attentif au fonctionnement de ce club car je sais que le rugby à toute sa place dans notre ville et que les Niçois n’attendent qu’une chose : revenir au stade pour partager les belles valeurs de ce sport.