Le jeune international Français U18 Medhi Narjissi a disparu le 7 août dernier sur une plage en Afrique du Sud.
A ce jour, le corps du jeune joueur reste introuvable.
Le père de Medhi, à savoir l’ancien talonneur emblématique du SU Agen, Jalil Narjissi s’est confié dans l’émission C l’hebdo diffusée sur France 5.
Ce-dernier indique avoir rencontré le président de la Fédération Française de Rugby Florian Grill.
Il explique avoir entendu ses excuses mais précise ne pas les accepter.
Il lui en veut énormément de ne pas s’être déplacé en Afrique du Sud pour soutenir sa famille. Extrait:
“J’ai accepté de rencontrer le président Florian Grill au bout de 24 joueurs. On l’a rencontré avec ma fille et ma femme. On a entendu ses excuses. Ce n’est pas lui qui a mis notre fils dans l’eau, mais c’est lui le patron de la Fédération, c’est lui le président, c’est lui le responsable de son staff, c’est lui qui s’est trompé à ne pas nous accompagner. Cela ne nous aurait pas ramené Medhi, mais il se devait d’être à nos côtés. Pour Medhi, par respect.
Il s’est déplacé pour d’autres situations, mais pour la perte de nos fils Medhi, non. Il n’a pas été présent. On a échangé avec lui. On entend ses excuses mais on ne les accepte pas. On n’a pas eu d’accompagnement sur place et on n’a toujours pas d’accompagnement aujourd’hui.
On n’oubliera pas Medhi. Son club, le Stade-Toulousain, son club formateur Agen… Ils nous soutiennent énormément. Ses coéquipiers du Stade-Toulousain, ses amis, ses copains… On veut que Medhi ne soit pas oublié. J’espère qu’il ne le sera pas.”
Dans la foulée, Jalil Narjissi explique attendre un procès.
Il souhaite que les membres de l’encadrement soient sanctionnés et punis par la justice. Extrait:
“L’enquête n’est pas suffisante. On parle de deux personne visées alors qu’ils sont 12 dans le staff. On veut un procès. On attend bien plus. On veut que ces personnes soient jugées, on veut que la justice fasse son travail, que ces personnes soient punies et sanctionnées. On fait confiance à la justice. Ce n’est pas possible de jouer avec nos enfants. On est une famille dévastée. On survit, on ne vit plus. Notre fille aussi. On fait confiance à une Fédération et on nous donne ses valises en retour. Et notre fils a disparu depuis plus de 36 jours et on a simplement des valises.
Je n’ai pas eu besoin du rapport de la Fédération pour me rendre compte de la dangerosité de l’endroit. Tout est indiqué sur des panneaux. On a vu les conditions. Les prestataires avaient dit l’année précédente qu’il n’était pas conseillé d’aller dans l’eau. Cette année, ça a été décidé par le préparateur physique. Tout est indiqué ! C’est une sélection, c’est une Fédération, une identité. Tout était indiqué. On ne comprend pas pourquoi il a pris cette décision, c’est impensable. On ne comprend pas !
On a voulu se rendre sur place le plus rapidement possible. Avec ma femme et ma fille, on s’est transformé en enquêteurs. On a refait cette journée qui était “off”, c’était une journée de repos. On a voulu avoir des réponses à nos questions. Je voulais savoir pourquoi il y a eu ce passage à Dias Beach. Ca faisait plusieurs années que cette journée était programmée. L’année dernière, le staff s’était opposé à cette idée de mettre les enfants à l’eau à cet endroit.”