Le président de la Fédération Française de Rugby, Florian Grill s’est confié lors d’un entretien accordé à Sud-Ouest.
Questionné sur la troisième mi-temps dans le rugby, ce-dernier explique clairement ne pas être un “garde-chiourme”.
Comprenez par à qu’il ne souhaite en aucun cas priver les joueurs de troisième mi-temps après les événements qui se sont produits cet été.
Il s’explique. Extrait:
“Je ne suis pas un garde-chiourme. Le rugby doit accepter la troisième mi-temps. C’est dans notre ADN. Ce dont je ne veux pas, c’est la quatrième et la cinquième mi-temps. On ne peut pas avoir des nutritionnistes, viser le très haut niveau, être très bien rémunéré et, dans le même temps, ne pas comprendre qu’on n’est plus dans le rugby amateur. On a un devoir d’exemplarité vis-à-vis des 360 000 licenciés, des 60 000 bénévoles qui expliquent aux parents qu’au rugby, on apprend le respect.
On ne peut pas vivre de l’argent de partenaires qui sont attentifs aux questions de racisme, de respect des femmes et dire, on s’en fout, on fait la fête. J’ai beaucoup aimé les propos de Didier Lacroix, lors des États généraux, qui a dit : il y a 30 ans, certains pensaient qu’il était ridicule de vouloir éradiquer la culture de la bagarre dans le rugby. On y est parvenu.”
Dans la foulée, il indique que la FFR souhaite mettre en place des contrôles contre la drogue et l’alcool. Extrait:
“Cela fera partie des mesures prises dans le cadre des États généraux où étaient représentées toutes les familles. Il y aura de la sensibilisation, de la prévention, mais aussi des contrôles et des sanctions. On est en train de préciser le cadre juridique des contrôles dans les clubs, en équipe de France. Fabien Galthié y est associé. On a un devoir d’exemplarité. Ma vision du rugby, c’est qu’on n’a pas que charge sportive, on a aussi charge d’hommes. La cocaïne, ce n’est pas festif. La cocaïne, ça tue.”
Pour conclure, il indique vouloir responsabiliser les joueurs. Extrait:
“Il ne s’agit pas de les infantiliser mais de les responsabiliser. Il s’agit qu’ils ouvrent les yeux sur le fait qu’il y a tout un écosystème qui dépend d’eux. J’ai vu l’image bafouée du rugby avec toutes les conséquences que ça peut avoir, avec des partenaires, des spectateurs qui se détournent de notre sport. On se doit de serrer la vis, il n’y a pas le choix. On le fera sans la main qui tremble.”