Pau s’est fait peur contre le Stade-Français Paris, samedi soir.
Les Palois étaient menés 13 à 3 sur leur pelouse, à la pause.
Ils ont finalement mis la marche en avant au cours de la seconde période de jeu et l’ont emporté sur le score de 30 à 16.
Interrogé via Midi Olympique, Sébastien Piqueronies confirme que le discours a été musclé à la pause. Extrait:
Je savais qu’on aurait un sacré défi à relever dans les quinze minutes qui allaient suivre. Alors, notre discours fut musclé, mais aussi porteur de confiance.
C’est nous qui perdions tous les ballons. Nous avons des possessions dans leur camp, on gagnait assez facilement le territoire, mais on ne conservait pas nos munitions. Alors, on a demandé des régulations techniques, des passes plus courtes, un travail plus bas sur les contacts, un peu plus de jeu au pied. Ainsi, on serait capables de mettre cette équipe sous pression. Et ça s’est passé comme prévu.
Il revient ensuite sur les quatre essais inscrits par son équipe en 25 minutes. Extrait:
Ce fut un bras de fer, très rude, très robuste. Il devait amener une usure, voire une rupture ou une chute. Je suis d’accord, jusqu’à la 50e , on ne savait pas si on serait l’équipe qui s’effondre ou l’équipe qui domine. Mais les hommes de la Section y ont cru fort, ils ont voulu être les dominants de cette guerre psychologique et physique. Cette croyance me remplit de fierté.
Nos trois-quarts ont bonifié des espaces avec rapidité, mais quand justement les avants de la Section ont été dominants au bord des rucks, sur les premières phases, avec une mêlée stable, une touche qui prend le ballon et lance le jeu avec un peu de momentum ou un Beka Gorgadze qui met de l’avancée. Regardez en première mi-temps, j’ai le souvenir que nous avons tenté des passes très longues, et qu’on s’est fait catapulter et qu’on a reculé au contact. Nous avions aussi des attitudes très hautes. Dans ces conditions, aucun trois-quarts au monde ne peut s’exprimer.
Il savoure cette victoire bonifiée. Extrait:
Évidemment qu’on est fiers d’avoir empoché cette victoire bonifiée à la maison. Mais en quatre journées, on s’est montrés deux fois pile, deux fois face. Le Top 14 réclame de la constance. Je reconnais que nous sommes inconstants et par moments, inconsistants. Je sais qu’on a une équipe capable de marquer beaucoup de points, dans à peu près toutes les circonstances. Mais si on veut faire mieux, il faut être stable, prioritairement en conquête et être beaucoup plus rudes et efficaces en défense. C’est ce que j’avais baptisé à la va-vite « plan urgence défense ». Un peu ridiculement d’ailleurs, car ça ne voulait pas dire grand-chose : la défense doit être corrélée à l’attaque et aux phases de transition. Merci de ne pas trop l’avoir relevé.
Désormais, il évoque l’avenir avec un match à venir contre l’USAP. Extrait:
À nous de bien récupérer. Je vais donner à mes hommes deux jours de repos. Je crois en leur capacité à se régénérer en se reposant. Ensuite, nous allons travailler deux jours à l’extérieur, à Hagetmau pour avoir des séances d’entraînement optimisées. Et j’espère qu’à Perpignan, nous irons défendre notre peau vaillamment. On sait que ce sera dur. Mais permettez-moi de penser à mes hommes jusqu’à mercredi afin de travailler dans certaines conditions et espérer ne pas être ridicule comme lors des deux derniers voyages.