Samedi, le Racing 92 défiera Vannes au Stade de la Rabine dans le cadre de la 5ème journée du Top 14.
L’occasion pour le demi-de-mêlée du Racing 92, Nolann Le Garrec de retrouver son club et sa ville natale.
Interrogé via Midi Olympique, le futur Rochelais a expliqué à quel point ce match est particulier pour lui. Extrait:
C’est un rêve de gosse, un défi et un plaisir. Je suis parti de Vannes à 14 ans et pouvoir revenir aujourd’hui sur mes terres est quelque chose d’exceptionnel. Même dans mes rêves les plus fous, je n’aurais pu imaginer jouer un jour contre Vannes en Top 14, sous le maillot du Racing.
Je suis presque né dans ce club, en fait. Mon papa entraînait, j’avais deux ou trois ans… J’ai connu les réceptifs d’après-match dans l’ancien stade, sous une tente. J’ai renvoyé les ballons du buteur. J’ai fait la montée en 2016 (de Fédérale 1 à Pro D2, N.D.L.R.) à l’intérieur du kop vannetais. Jusque-là, j’étais en coulisses à regarder, observer. Maintenant, je dois être acteur.
Le papa de Nolann Le Garrec fait partie du staff technique du RCV. Extrait:
C’est particulier. J’échange beaucoup avec mon papa sur le rugby, après chaque match de championnat. […] J’avais cette date en tête depuis que le calendrier du Top 14 est sorti. Ça va être un grand moment pour le club, pour ma famille, pour moi…
Gérer l’émotion fait partie de notre métier. Tous les week-ends, on joue contre des copains, des ex-entraîneurs… C’est en quelque sorte devenu une routine. En réalité, on utilise tous ce genre d’émotions pour transcender notre performance.
Selon lui, les Vannetais ne vont pas programmer un plan anti Le Garrec. Extrait:
Je ne pense pas, parce qu’au Racing, le danger peut venir de partout. […] Mon papa et Jean-Noël (Spitzer, le manager du RCV) m’ont vu jouer et grandir. Des fois, sur des jours off, je venais même dépanner sur quelques skills à l’entraînement. Et puis, je n’ai pas raté un match du RCV depuis six ans.
Il a également parlé du lourd silence qui règne au Stade de la Rabine durant les tentatives de tirs au but. Extrait:
Le silence, on en a déjà beaucoup parlé. C’est un beau lieu, un beau stade, un beau public. J’espère que ça inspirera tout le championnat et même plus loin encore… Ces moments-là, je les ai d’ailleurs vécus un paquet de fois en tribunes, en tant que spectateur.
Il se demande qui sa maman supportera : le Racing ou Vannes. Extrait:
C’est un peu la question… Tout le monde est un peu partagé, dans la famille… Les matchs de Vannes à la maison seront tous importants pour la survie du club en élite. […] Si le Racing gagne, ils seront contents pour moi. Si le RCV gagne, ils le seront aussi.
Il analyse ensuite le début de saison effectué par Vannes. Extrait:
Ils sont rentrés dans le vif du sujet avec ce match contre Toulouse puis progressivement, ils ont pris le rythme du championnat. Ils sont très organisés sur les lancements, essaient de surprendre aux quatre coins du terrain, ont une créativité plutôt admirable. À terme, La Rabine sera un peu comme le stade Jean Dauger à Bayonne, une place difficile à prendre.