Ce samedi, le deuxième ligne Palois Hugo Auradou va refouler les terrains du Top 14.
En effet, ce-dernier sera titulaire avec Pau contre l’USAP, ce samedi à Aimé-Giral, dans le cadre de la 5ème journée du Top 14.
Toujours mis en examen dans l’affaire du viol aggravé de Mendoza, rien n’empêche Hugo Auradou de reprendre la compétition.
Pour le manager Sébastien Piqueronies, le retour à la compétition de son joueur est “logique”. Extrait:
« Le moment est venu de le mettre sur un terrain de rugby. C’est la logique des choses, une étape de plus, dans la logique d’accompagnement sereine qu’on a avec lui depuis juillet maintenant. Il s’entraîne avec nous depuis plusieurs semaines (il a repris le 9 septembre), il est apte physiquement.
Rien ne l’interdit de jouer au rugby, il est présumé innocent. Aujourd’hui, il convient à ceux qui le défendent et à la direction du club d’assumer la cohérence comme ils l’ont fait depuis le début. »
Le président d’une association de supporters de l’USAP se pose, lui, quelques questions sur le retour d’Auradou à la compétition.
Il s’est confié via Le Parisien. Extrait:
« C’est extrêmement complexe. D’un côté, il est présumé innocent, il n’est pas condamné. Peut-on l’empêcher de travailler ? Et d’un autre côté, quelle image cela donne du rugby ? »
De son côté, l’avocat Argentin des joueurs, Maître Cuneo Libarona exprime sa joie. Extrait:
« C’est une grande nouvelle, un cadeau mérité considérant son innocence. Je penserai à lui depuis Buenos Aires. »
En revanche, pour l’avocate de la plaignante, Maître Natacha Romano, c’est un scandale. Extrait:
« Le club n’a aucune éthique à partir du moment où il n’écarte pas, au moins jusqu’à une décision juridique sur l’affaire, un joueur qui reste à ce jour mis en examen pour des délits gravissimes. Quel exemple donne-t-on aux jeunes sportifs du monde entier ? C’est dénigrant pour les femmes. Le fait que le club permette à une personne inculpée de jouer signifie qu’il la soutient. C’est un message ténébreux, une légitimation de la violence. »
À la Ligue nationale de rugby, organisatrice du Top 14, on fait aussi profil bas. La LNR ne peut de toute façon pas intervenir sur les relations employeurs-employés, entre club et joueurs. Et pas question de s’opposer au retour d’un joueur présumé innocent, qui plus est peut-être bientôt blanchi, alors même que des joueurs condamnés sont, eux, sur les terrains.