Homme fort de Castres et évoqué pour succéder à Jacques Brunel sur le banc du XV de France, Christophe Urios entraînera l’UBB à partir de la saison prochaine. Un choix en forme de défi, comme il l’a confié ce mardi.
Il ne voulait pas trop en dire… Christophe Urios, officiellement le prochain manager de l’Union Bordeaux-Bègles à partir de l’été 2019 et pour les quatre prochaines saisons, a pourtant profité du point presse de son club actuel, le Castres Olympique, avant le déplacement à Perpignan (samedi 18h05), pour préciser les raisons de son engagement à l’UBB.
Après quatre années au CO, ponctuées pour le moment de trois qualifications pour les phases finales et un titre de champion de France, il part à Bordeaux pour construire à nouveau, avec des moyens peut-être supérieurs à ceux dont il dispose dans le Tarn. Ce sera sans son adjoint Joe El Abd, qui va prendre le poste de manager à Oyonnax, et peut-être sans Frédéric Charrier, même si l’avenir de l’entraîneur des trois-quarts du CO peut encore s’écrire à l’UBB.
“Le plus important, c’est que c’est une équipe qui ne sait pas se qualifier”
Christophe Urios aura avant tout été conquis par le défi proposé. “Pourquoi Bordeaux et pas un autre club? Parce que j’ai eu une très bonne relation avec Laurent Marti, que je ne connaissais pas bien. Bordeaux, c’est une équipe qui a quand même beaucoup d’ambition, qui n’est jamais très loin de la qualification mais qui ne se qualifie pas, qui a fait beaucoup d’investissements pour y arriver, parce que c’est une grande et belle ville… Mais ce qui me paraît le plus important pour moi, c’est que c’est une équipe qui ne sait pas se qualifier, justifie le futur manager du club. C’est un bon défi pour moi.”
“L’équipe de France savait comme d’autres que j’étais sur le marché”
Concernant l’équipe de France, dont il pouvait être un potentiel candidat, il assure ne pas avoir été sollicité. “L’équipe de France savait comme d’autres que j’étais sur le marché depuis le mois de juillet. Pour moi, tu ne postules pas à l’équipe de France, insiste Christophe Urios. On vient te chercher parce qu’on pense que c’est le bon moment. Même si mon nom a été avancé et même si on fabule, aujourd’hui, je n’ai rien. Cela veut dire qu’on n’est pas prêts à faire évoluer les choses, on n’y voit sûrement pas assez clair ou je ne suis pas la personne idoine…”
Son départ de Castres s’est d’ailleurs fait, selon lui, sans arrière pensée tricolore… “Je ne cours pas après l’équipe de France, cela ne m’empêche pas de dormir, ajoute-t-il. J’aurais été très fier de pouvoir postuler mais ce n’est pas le cas. Ce n’est pas un problème pour moi. Je n’ai pas fait ça pour cela. Quand je suis parti de Castres, j’ai dit que je m’en allais parce que je ne voulais pas rester. Je ne savais pas où j’allais atterrir. Je n’attendais rien très franchement.”